L'Oeil Curieux

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En regard

Des rapprochements d'images.

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mardi 21 février 2012

Toit, toi mon Toit

Pour Niepce, le soleil avait éclairé le mur de droite, puis le mur de gauche, profitant des 8 heures de pose pour effectuer son parcours céleste journalier.
Pour moi, le soleil a simplement dessiné les ombres des toits de Paris, vus à travers un rideau masquant une baie du Centre Pompidou.

Pour Niepce, le bitume de Judée a capturé la lumière, créant cette image un peu charbonneuse.
Pour moi, le capteur électronique a converti les photons, créant cette image un peu grainée.

Pour Niepce, il s'agissait de sa "première expérience réussie de fixation permanente d'une image de la nature".

Pour moi, une image un peu fantomatique, une vision furtive.

Nicéphore Niepce, Point de vue du Gras (1826 ou 1827)
Nicéphore Niepce, Point de vue du Gras, 1826

Toits de Paris / Paris Rooftops

Toits de Paris, 2012, Le Photo Flaneur

jeudi 11 août 2011

Corps à Corps


Dans les deux images, une femme et une statue.

Deux corps qui se répondent par leurs postures contrastées.
Au buste assez sage s'oppose, sur un divan, une danseuse satirique dans une étrange contorsion.
Sur l'herbe, une femme est alanguie dans la chaleur de l'été devant la tumultueuse "Rivière" de Maillol.
Les mouvements sont tantôt ceux de la statue, tantôt ceux de l'être animé.

Pour les deux photographes, le dialogue entre le vivant et l'inanimé a été le déclencheur.
Déclenchement réfléchi et construit pour le grand André Kertész, puisque sa danseuse satirique existe aussi dans une autre posture, sur le même divan.
Déclenchement instinctif pour moi, la résonance des corps s'imposant dans un de ces merveilleux instants décisifs, si chers à Henri Cartier Bresson.


Danseuse Satirique, 1926, Bibliothèque nationale de France
Magda, Danseuse Satirique, 1926, André Kertész
Bibliothèque nationale de France


La Dormeuse et La Rivière / The Sleeper and The River

La dormeuse et la Rivière, 2008, Le Photo Flaneur


vendredi 21 janvier 2011

Dans les nuages...


Habituellement un nuage n'est guère apprécié sur une relation.

C'est pourtant un nuage qui va permettre, entre l'image N&B d'un grand de la photographie, André Kertész, et l'image couleur d'un anonyme, un dialogue plutôt inattendu, tout en opposition.

André Kertész, Le nuage égaré, New York, 1937.
André Kertész, Le nuage égaré, New York, 1937

Quand André Kertész construit son image sur la verticalité, je réponds par une structure horizontale.
"Mon" nuage lui même est horizontal et dominateur du bâtiment qu'il coiffe, alors que celui de Kertész est une petite chose, dominée par la structure gigantesque du Gratte Ciel.
Enfin, la situation de "victime" du petit nuage est confirmée par le titre de l'image prise à New York, alors que le soupçon est nourri, envers mon nuage, par un titre menaçant.
Un nuage, et deux visions qui se livrent une joute graphique à travers le temps.

Nuage toxique ? / Toxic Cloud ?

Le Photo Flaneur, Nuage toxique ? Angoulême, 2010

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