J'ai visité mon premier Monumenta dimanche 17 juin, sous un soleil éclatant.

Rétrospectivement, sans ces conditions météorologiques, l’enthousiasme à l'issue de ma visite aurait été bien moindre.

Daniel Buren, contrairement à Anish Kapoor et son Leviathan, en 2011, n'a pas tant travaillé sur le volume de la Nef du Grand Palais que sur la lumière offerte par la gigantesque verrière du monument.

Travail sur la lumière donc, sur les couleurs et aussi les formes, cercles et lignes.

Tout pour plaire à l'Oeil Curieux, qui explore souvent ces thèmes dans ses photographies.

Pourtant, l'impression ressentie en quittant « Excentrique(s) Travail in situ », est en demi-teinte, essentiellement à cause du public qui empêchait une exploration sereine de l’œuvre, mais aussi par une impression d'oppression, avec un plan des cercles de couleurs trop proche du sol.

Pas le sentiment d'avoir vu une installation phénoménale, mais la satisfaction d'avoir saisi quelques images, que je vous propose de découvrir, avec les commentaires éclairés et inédits de quelques-uns des photons qui ont participé à leur élaboration, en coopération avec le capteur CCD de mon Nikon D80.

« Après quelques huit minutes de trajet, depuis le Soleil, c'est toujours une émotion intense de pénétrer dans le Grand Palais par la coupole.
Daniel Buren, avec cette mosaïque, nous permet d'être lumière naturelle, changeante au gré des nuages, ou bien nous habille d'un bleu soutenu, qui fait oublier parfois, le gris du ciel. »

Excentrique(s), travail in situ


« Certains d'entre nous ont choisi d'illuminer la charpente métallique, comme nous aimons aussi le faire avec la Tour Eiffel.
Et puis ce vert réséda est tellement tentant et la rondeur des rivets si troublante ! »

Excentrique(s), travail in situ


« Avec les disques de couleur, nous entrons dans le cœur de l'installation de l'artiste.
Notre rôle est essentiel pour transformer cette canopée multicolore en un filtre magique qui va métamorphoser le sol grisâtre du Grand Palais en un caléidoscope géant, changeant au fil de la journée et de la course céleste du soleil.
Accessoirement, quelques visiteurs facétieux ont fait atterrir des avions en papier sur ces improbables pistes. »

Excentrique(s), travail in situ


« Voici l'aboutissement de notre collaboration avec Daniel Buren.
Des bordures noires, relevant d'un trait de khôl, les cercles de couleur.
Nous sommes très fiers du résultat. »

Excentrique(s), travail in situ


« J'aime aussi beaucoup les piliers qui soutiennent les filtres, et qui s'élèvent, rectilignes et hiératiques, du foisonnement horizontal et circulaire de ce sol coloré. »

Excentrique(s), travail in situ



Pour prolonger ce billet, feuilletez mon Album Flickr "Monumenta 2012"