Rassurez vous, ce billet « lecture de saison » ne conseillera pas les derniers best sellers, vite écrits, vite lus, à lire enduit de crème solaire sur la plage.

Non, la saison étant celle des Jeux Olympiques, je vous propose de vous replonger dans les olympiades passées, avec de belles photographies en N&B, en lisant « J.O. » de Raymond Depardon aux Éditions du Seuil.

JO Depardon

Depardon n'est pas un photographe sportif, mais il a couvert les J.O. depuis Tokyo en 1964 jusqu'à ceux de Moscou en 1980, avec son œil de photojournaliste et son talent.
Il apporte donc un autre regard sur des jeux éminemment politiques comme Mexico (1968) qui faisait suite à la répression sanglante des manifestations étudiantes, Munich (1972) et sa tragique prise d'otages des athlètes israéliens ou encore Moscou (1980) et le boycott en réaction à l'invasion de l’Afghanistan.

De plus, les images sont accompagnées des commentaires du photographe, notamment quelques réflexions intéressantes sur la spécificité de la photographie de sport.

A lire, entre deux retransmissions des J.O. de Londres, ou bien sur la plage, enduit de crème solaire.

Dans la même veine (photographie et J.O.), David Burnett commente 4 de ses clichés olympiques pour Télérama.

Et ce qui est passionnant, le photographe anglais, photojournaliste comme Depardon, évoque les mêmes difficultés devant la prise de vue sportive.

Moins photographique, mais néanmoins très graphique et bien dans le thème du jour, le dernier billet de Cagouillardementvotre verse, pour sa part, dans le « nationalisme » picto charentais, en évoquant avec humour et amour les athlètes locaux qui participent actuellement aux J.O. de Londres.

Je peux alors boucler la boucle, ou plutôt boucler le tour de piste (400 m pour les néophytes de l'athlétisme), avec une photographie de Colette Besson, Médaille d'Or justement sur 400 m à Mexico en 1968, prise par Depardon ; Colette Besson, née en Charente Maritime et licenciée, à ses débuts, à l'ASG Royan.

Colette Besson, Mexico 1968, © Raymond Depardon / Magnum Photos
Colette Besson, Mexico 1968
© Raymond Depardon / Magnum Photos

Quelle belle dernière ligne droite pour ce billet !