Cela faisait bien longtemps que le phénomène ne s'était produit.
Pourtant, en ce samedi 24 mars, les planètes semblaient bien alignées.
Le printemps faisait des efforts pour affirmer sa présence, avec une douceur dans l'air qui remplissait les terrasses autour de Montparnasse.
La pizza calabrese et son verre de Primitivo, dégustés chez Oggi, m'avaient comblé.
Il ne restait plus qu'à faire quelques pas jusqu'à l'impasse Lebouis pour finir la journée avec une belle exposition, de surcroît d'un photographe que j'allais découvrir.

Avant d'aller plus loin dans ce billet, il faut prendre en compte deux éléments expliquant mon choix d'exposition du jour.
Il y avait d'abord le lieu, la Fondation Henri Cartier Bresson, qui a très souvent été le berceau de grandes et belles émotions, avec de remarquables expositions.
Ensuite, il y avait eu la Dispute du 31 janvier, qui m’avait donné envie (c'est le dernier sujet, à partir de la 43e minute de l'émission).


Je reviendrai sur cette dispute un peu plus tard.

Et alors ?
Durant et après la visite, rien !
Pas une émotion, pas une envie d'en savoir plus ou de découvrir d'autres œuvres de Zbigniew Dłubak.
Je me suis rarement autant ennuyé durant une visite.
Sans titre, vers 1946 © Armelle Dłubak / Archeology of Photography Foundation, Varsovie
Zbigniew Dłubak Sans titre, vers 1946
© Armelle Dłubak / Archeology of Photography Foundation, Varsovie

Je n'ai eu aucun plaisir esthétique, direct et primitif, en découvrant les images.

Et je n'ai même pas eu le petit plaisir intellectuel que peut générer une démarche, une pratique, et qui parfois renforce des sensations manquant de vigueur.

Je vais revenir sur la Dispute, que j'ai réécoutée avant d'écrire ce billet.
J'en arrive à la conclusion que je suis en état de faiblesse quand je rentre du travail après 19 heures et que j'écoute la radio.
Comment ai je pu avoir envie d'aller voir cette exposition en écoutant les chroniqueuses et chroniqueurs ?
Le discours est très savant, centré sur l'importance de cet artiste dans l'histoire de la photographie et de sa réflexion sur ce médium.
Mais finalement peu d'émotions, ce que j'ai malheureusement ressenti durant l’exposition.

Ceci étant dit, j'ai peut-être raté une grande exposition et un grand photographe à lire les écrits des Inrocks et de Culturebox.

Mais je pense que je vais survivre à cette lacune.