Je l'avais pourtant acheté dès sa parution !
Vous pensez bien qu'un magazine consacré à la photographie, publié par l'équipe de XXI, ne pouvait qu'attirer mon oeil curieux
XXI, c'est un bonheur de magazine trimestriel, avec de longs récits, des illustrations inédites et...un portfolio photographique de qualité !
Donc, quand j'ai su que l'équipe de XXI allait éditer un magazine de photographies, j'ai coché le 24 avril 2011, jour de sa parution, dans mon agenda !

Couverture

Commandé chez mon libraire de quartier (une espèce précieuse, à préserver), "6 mois", le magazine en question, a ensuite sommeillé sur son étagère jusqu'aux alentours de la mi juillet, pour cause de pile de magazines en souffrance, dont quelques numéros de XXI (j'ai honte...).

Et un jour, enfin, j'ai saisi ce beau magazine : plus de 300 pages d'un beau papier, au grammage généreux, une impression mettant en valeur les clichés.
Dès le sommaire, j'ai su que l'aventure serait féconde, à l'égale de celle offerte par XXI.

Sommaire

Un sommaire cosmopolite (il est beau ce mot, qui évoque le sentiment d'être citoyen du monde), par la diversité des sujets, des auteurs et des continents visités.
Un sommaire riche de récits photographiques libérés du diktat de l'instantané (un comble pour la photographie !).

Alors, oui, j'ai tout aimé dans ce premier numéro, cette première étape d'un chemin commun que j'espère le plus long possible.
Dans ce mezzé photographique, j'ai retrouvé avec plaisir des saveurs connues, découvert des parfums nouveaux.
J'ai eu le sourire aux lèvres, mais aussi le regard mouillé.
j'ai simplement été heureux de cette dégustation.

Alors, avant que vous ne fermiez ce billet pour aller acheter "6 mois", je voudrais partager trois "plats" avec vous, bien différents, mais dont je garde encore le gout en bouche.

D'abord, il y a "Julie".
Durant 18 années, la photographe Darcy Padilla a accompagné Julie Baird, mère de famille, malade du sida et droguée, dans son inexorable fuite en avant.
J'ai pensé au film "Ladybird" de Ken Loach en lisant ce récit, ressentant le même acharnement d'un destin funeste, mais aussi la même furieuse envie de vivre et d'aimer.
Une intensité rare se dégage de ces images, épaisses d'une humanité vibrante.

Julie


Ensuite, il y a les beaux portraits de Nedjma Berder, avec un travail très intéressant sur le N&B et la couleur.
Des hommes et des femmes de Guinée Bissau, noblement photographiés avec le fruit de leur travail.

Paradis des fruits permis


Enfin, pour le photographe amoureux de "vieilles" couleurs que je suis (Autochromes, mes amours !), les images en Trichromie de l'Empire Russe sont autant de gourmandises aux teintes attirantes.

Couleurs de l'empire russe

Prochaine dégustation, le 22 septembre.

Le site de 6 mois