L'Oeil Curieux

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Tag - Bande Dessinée

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samedi 18 juillet 2020

Merci COVID 19 pour l'expo Trondheim

Il faut savoir être magnanime. La COVID m'a coûté quelques kilos en trop suite au confinement.
D'un autre côté, elle a épargné, jusqu'à présent, ma famille et mes proches.
Et grâce à elle, j'ai pu voir l'exposition Trondheim en juillet alors que sans ce virus, elle aurait été terminée en mai.

Je connaissais déjà les Donjons, œuvre tentaculaire et polymorphe, dont il me reste de nombreux tomes à découvrir.
Donjon Zénith, tome 1 : Coeur de canard
Donjon Zénith, tome 1 : Coeur de canard
Dessins : Lewis Trondheim, Scénario : Lewis Trondheim et Joann Sfar

Je connaissais Lapinot, que Trondheim a bien fait de ressusciter pour de nouvelles aventures.
"Les nouvelles aventures de Lapinot - Tome 1, un monde un peu meilleur" Lewis Trondheim © L'Association
"Les nouvelles aventures de Lapinot - Tome 1, un monde un peu meilleur"
Lewis Trondheim © L'Association

J'ai découvert les Petits Riens, délicieuse mise en image du quotidien de l'auteur, où il est si facile de se retrouver.
Petits Riens de Lewis Trondheim T07 - Un arbre en furie
Petits Riens T07 - Un arbre en furie
Lewis Trondheim

Merci donc COVID 19, pour toutes les planches dégustées lors de ma visite et surtout mille mercis pour m'avoir fait découvrir une superbe mappemonde Lapinot, qui serait du meilleur effet dans mon intérieur...
Crédit photos : ActuaLitté, CC BY SA 2.0
Mappemonde Lapinot (2002)
Crédit photos : ActuaLitté, CC BY SA 2.0

Crédit photos : ActuaLitté, CC BY SA 2.0
Mappemonde Lapinot (2002)
Crédit photos : ActuaLitté, CC BY SA 2.0



samedi 3 juin 2017

Avec gourmandise

Ceux qui connaissent mon avatar physique le diront : L'Oeil Curieux porte la gourmandise dans son corps.
D'ailleurs, l'Oeil Gourmand aurait été aussi un bon nom pour mon blog.

Par delà le goût de la bonne chère, la gourmandise évoque surtout pour moi la passion, l'envie de découvertes et le partage.

Dans un de ces mystérieux cycles qui rythment nos vies, je vois donc ce billet comme l'aboutissement inéluctable d'une suite d'évènements marqués par la gourmandise.

21 mai
Je regarde à nouveau « Le festin de Babette » sur ARTE (il est disponible encore 2 jours en replay, à ne pas rater!),

29 mai
Achat et lecture de « À boire et à manger avec Sonia Ezgulian »,

Guillaume Long - À boire et à manger avec Sonia Ezgulian

1er juin
Déjeuner en terrasse avec Marie et des Aperol Spritz (« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé ») qui fleuraient bon les beaux jours,

2 juin
je ramène dans mon cabas des joues de porc, des ris de veau et des tripes me disant que je trouverai l'inspiration pour accommoder ces mets et les partager avec Madame L'Oeil Curieux.
Ce qui se présente bien, car les joues ont déjà longuement mijoté dans une daube « à ma façon », avec un bon Corbières, et quelques jeunes échalotes nouvelles d'Élise et Thierry, fournisseurs maraîchers officiels de l'Oeil Curieux (le dimanche sur le marché de Suresnes) dans la superbe cocotte en fonte « Cousances » héritée de la grand-mère de Madame l'Oeil Curieux.
Quant aux tripes, plat dont je raffole, mais envers lequel Madame l'Oeil Curieux éprouve quelques réticences, à mon sens infondées, j'ai trouvé une recette de « Tripes à la Florentine » qui devrait la convertir définitivement.

Dans un long week-end de la Pentecôte qui ne verra pas d'exposition visitée, je partage donc avec vous mon goût immodéré pour « A boire et à Manger », le blog gastronomique de Guillaume Long, aussi disponible en livres, d'où mon achat du 29 mai.

ABAM, comme on dit entre habitués pour « A boire et à Manger », ne se réduit surtout pas à des recettes de cuisine en bande dessinée.
Bien sur, comme amateur de BD, j'aime le dessin, faussement simple.
Bien sur, comme cuisinier du dimanche (et aussi de quelques autres jours de la semaine), j'apprécie les recettes.
Mais ABAM, c'est aussi la mémoire qui se transmet avec les recettes, les souvenirs qui resurgissent avec une odeur, un goût ou une texture et les ustensiles qui traversent le temps.
C'est l'amour qui mitonne dans les plats qui seront partagés avec les amis.
C'est l'humour et l'auto dérision qui sont le sel de Guérande et le poivre du Sichuan de la vie.
Ce sont aussi des digressions savoureuses, avec l'intrusion de personnages publics plutôt inattendus sur un blog gastronomique.
J'adore ce mode de fonctionnement qui est capable de relier tout avec tout, souvent par un lien ténu comme seul un imaginaire fécond et facétieux peut en tisser.
Et quelle meilleure illustration que cet épisode d'ABAM qui accueille comme invité, le regretté Lemmy Kilmister de Motorhead  ?



Au fait, j'ai oublié de vous parler des ris de veau qui seront simplement poêlés et dégustés dans leur plus simple appareil.

samedi 19 avril 2014

Fermeture enchantée de parenthèse

Il est temps de refermer cette maudite parenthèse ouverte il y a un mois.
Léger grincement.
Les gonds sont un peu rouillés.
Sans doute l'humidité de la déprime...
La serrure claque.
La parenthèse est fermée.

Les beaux jours sont là et les coccinelles reviennent.
Rue du Temple, j'ai croisé une espèce un peu particulière : la coccinelle de Gotlib.
La coccinelle de Gotlib © Gotlib, Seven Sept, 2006
© Gotlib, Seven Sept, 2006

Gotlib, c'est Pilote, les Dingodossiers et surtout les Rubriques à Brac que j'empruntais à la Bibliothèque municipale quand j'étais gamin.
Après, comme cela arrive aussi avec les amis, je l'ai perdu de vue, alors qu'il œuvrait dans l'Écho des Savanes puis Fluide Glacial.
Mais dans le grenier de ma mémoire, le professeur Burp enseigne toujours d'absurdes leçons de zoologie et la coccinelle anime les bas de cases.
Son Newton a montré sa pomme sur un de mes billets et son Théâtre Nô, dont les planches originales sont exposées au Musée d'Art et d'Histoire du Judaisme, a illustré une de mes japonaiseries.

Gotlib est au MAHJ car il est né Marcel Mordekhaï Gotlieb, de parents immigrés juifs de langue hongroise.
La première salle, consacrée à ses origines familiales et à son enfance, présente deux extraordinaires évocations de cette période.

Extraordinaire est la force de cette infamante étoile jaune qui se métamorphose en fleur arroseuse d'auguste de cirque.
Planche 1, L’Écho des Savanes n°3, 1er avril 1973 © Gotlib
Planche 1, L’Écho des Savanes n°3, 1er avril 1973
© Gotlib
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Encore plus belles et plus émouvantes sont la pudeur et la poésie, que j'avais un peu oubliées chez Gotlib, de sa « chanson aigre-douce ».
La chanson aigre-douce (détail) Rubrique-à-brac, Pilote, 27 novembre 1969 © Gotlib - Dargaud
La chanson aigre-douce (détail) Rubrique-à-brac, Pilote, 27 novembre 1969
© Gotlib - Dargaud
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)

J'ai redécouvert, à travers les planches originales, les films et autres magazines, la richesse de l’œuvre de Gotlib, son goût pour le cinéma (Clin d'oeil à « Orange Mécanique » avec l'affiche de l'exposition) et la musique, sa folie et sa tendresse, sa liberté.
Affiche de l’exposition « Les mondes de Gotlib » © Gotlib – Dargaud 2014 Dessin : Marcel Gotlib Conception graphique : Philippe Ravon
Affiche de l’exposition « Les mondes de Gotlib »
© Gotlib – Dargaud 2014
Dessin : Marcel Gotlib Conception graphique : Philippe Ravon

Il va falloir que je complète ma bédéthèque ; elle manque singulièrement de Gotlib !




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