L'Oeil Curieux

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dimanche 17 mai 2020

L'Oeil Déconfiné mais toujours Curieux : méfiez vous de la chocolatine!

En ces temps troublés, la désinformation s'est propagée encore plus rapidement que la COVID-19 dans une assemblée festive d'adorateurs du French Kiss.

Nocivité de la 5G, origine de la COVID-19 dans un laboratoire de Wuhan, Sibeth Ndiaye nommée porte-parole du gouvernement, la consommation régulière d'eau de Javel protégerait de l'infection, la bave d'escargot remplacerait le gel hydroalcoolique, les fausses nouvelles ont envahi les réseaux sociaux.

Mais il est une thèse complotiste dont les médias traditionnels n'ont pas parlé : le pain au chocolat serait un vecteur de propagation de la COVID.

L'Oeil Curieux a fait son enquête et nous sommes fiers de révéler, avant Mediapart, les dessous de cette tentative de déstabilisation du gouvernement et du système de santé français.

Depuis plusieurs années, une lutte sans merci oppose les tenants du pain au chocolat aux suppôts de la chocolatine.

Cette lutte est mondialisée.

Elle se déroule aussi outre-Atlantique et plus particulièrement au Québec, où nous le verrons plus tard, les liens historiques avec le Sud Ouest de la France expliquent certainement que la Belle Province soit un foyer complotiste.
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Même Le Pays du soleil levant a été le théâtre d'un épisode peu connu, avec la sortie avortée de deux versions du célèbre jeu Pokemon.
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Enfin, pour financer la machine médiatique, il faut savoir que des produits de propagande sont vendus chez les plus grands enseignes de vente en ligne.
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Ce qui pourrait donc s’apparenter, en première approche, à un simple combat d'arrière-garde de quelques hurluberlus régionalistes est en réalité une machine de guerre bien huilée.

L'affaire a récemment pris un tour nouveau avec l’émergence de la COVID-19.

Une usine à trolls, un groupuscule dénommé "Chocolatine Power", localisé en Charente, a mis sur pied une redoutable campagne de désinformation, propageant des rumeurs folles sur le pain au chocolat.
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Pire, des autorités scientifiques reconnues ont relayé sur leur fil Twitter cette ineptie, accréditant une thèse dénuée de tout fondement.
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Les conséquence ne sont pas faites attendre avec un effondrement du cours du pain au chocolat Pasquier à la bourse d'Oulan Bator.


Espérons donc que cette enquête et ses révélations amèneront La Direction Générale de la Sécurité Intérieure à s’intéresser à ce groupe clandestin "Chocolatine Power" en comparaison duquel Action Directe, le groupe Baader-Meinhof, les Black Panther et le groupe de Tarnac semblent un rassemblement de Castors Juniors inoffensifs.


samedi 16 mai 2020

L'Oeil Déconfiné mais toujours Curieux : Surveiller et guérir

Je sais que je n'ai pas encore la COVID-19.

Pas de perte de goût ni de l'odorat, car j'ai un goût amer dans la bouche et une odeur de pourriture dans les narines.

Je n'aime pas la société qui se dessine avec la pandémie en cours.
Peur de l'autre qui est potentiellement porteur du virus, fermeture des frontières, contrôle des déplacements, primauté de l'économique, contrôle de l'information avec le gouvernement qui avait fait un site recensant les « bons » articles de presse (donc pas ceux sur la gestion pathétique de la pénurie de masques), le virus aura permis à nos sociétés démocratiques de mettre en place des mesures habituellement stigmatisées dans les régimes totalitaires.

Nos états tendent même vers le totalitarisme puisqu’ils sont de plus en plus intrusifs dans différentes sphères de la vie quotidienne.

Peur entretenue par un décompte mortuaire quotidien, à 19 h 15, pour étayer les mesures prises dans cette guerre déclarée par le Grand Chef de Guerre de la France.

Surveiller et Punir - PiTR - Michel Foucault - © L'Oeil Curieux

Si on aime les chiffres, en voici quelques-uns et on peut se demander ce que les états font pour lutter contre ces pandémies....

Tabagisme en France  : 73 000 morts par an, mais la cigarette est en vente libre,
Alcoolisme en France  : 41 000 morts en 2015, mais l'alcool est en vente libre,
Pollution de l'air en France  : 48 000 morts par an,
Crise des opiacés aux USA  : 70 000 morts en 2017, mais les médicaments sont toujours prescrits,
sans parler des pesticides, dont, pour le Conseil d’État, les épandages peuvent se poursuivre près des habitations malgré le Covid-19.

Je ne dis pas qu'il faut laisser le virus décimer la population.

Je respecte les gestes barrières, je porte mon masque au travail, dans les magasins, je me lave les mains, je tousse dans mon coude, je me mouche dans un mouchoir jetable.

Je me demande seulement si la COVID-19 n'est pas une formidable occasion de mise en place d'une société du contrôle, forcément pour notre bien, au prix de la réduction des libertés, pour une sécurité "accrue", mais seulement face à un ennemi bien commode, la COVID-19.

Je n'aime pas trop cette société dans laquelle une promotion unique de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite sera publiée le 1er  janvier  2021, et comprendra « une part importante de personnes ayant contribué à la lutte contre le virus à tous les niveaux et dans tous les domaines d’activité ».

Une médaille et on passera à la suite sans résoudre les vrais problèmes : état du système de santé publique, revalorisation des bas salaires, logique de compétition dans les entreprises, stigmatisation de la pauvreté, éloge des premiers de cordée ?

Non, je n'aime pas ce qui se profile, car, comme après la Crise bancaire et financière de l'automne 2008, je suis convaincu que nous continuerons de plus belle, mais en plus moche, à courir vers notre perte.

Je suis un jeune vieux et un monde sans baisers, sans étreintes ni contacts ne me fait pas envie.

Quand j'ai cherché "Surveiller et guérir" sur Internet, pour voir si l'expression était déjà utilisée, je suis tombé sur "Surveiller et guérir (les moutons)"....


samedi 9 mai 2020

L'Oeil Confiné mais toujours Curieux : le confinement porte ses fruits, mais pas uniquement

Au début, enfermé entre 4 mûres, je devenais flou,
Je restais prostré dans un coing durant des heures.
Mes nuits étaient aussi perturbées, avec de nombreux rêves érotiques avec Clémentine Celeriarié ou Cerise de Groupama.

Pour essayer de mieux vivre l'enfermement, je me suis mis à bricoler.
Je suis désormais le roi de la lime et je peux intervenir sur l’électricité sans prendre une châtaigne ou me transformer en marron chaud.

Et puis, je ne me rappelle pas vraiment la datte, j'ai décidé de ramener ma fraise au bureau.
J'avais réfléchi la nuit d'avant, en arrivant à la conclusion que je ne pouvais pas rester enfermé comme un ours dans sa griotte.

J'ai rempli ma dérogation pour ne pas risquer une prune, enfin une amande quoi.
Je me suis fait beau, tout en kaki, avec mon melon vissé sur la tête.

Il m'a fallu reprendre le volant.
J'avais un peu perdu la main, que je n'ai jamais eue ni verte, ni heureuse
À un moment, en passant un cassis, ma voiture a commencé à zigzaguer, comme si j'avais roulé sur une peau de banane géante.
J'ai eu la citrouille de ma vie et j'ai cru aller directement manger les pissenlits par la racine.
Comme je n'étais pas citron, enfin pas pressé, j'ai voulu prendre les voies sur canneberges, en écoutant d'une oreille distraite Cantaloup à la radio.
Le long de la Seine, c'était Mad Max, les pruneaux volaient bas et j'aurais apprécié d'avoir quelques grenades ou un lance-roquette pour dégager la route.
J'ai donc appuyé sur le champignon, et dans ma précipitation, je suis passé à l'orange, enfin sanguine l'orange, à un feu et j'ai vu le flash du radar.

« Ail ! C'est pour ma pomme » me suis-je dit.
Mais avec un bon avocat, je pourrais plaider la précipitation professionnelle.

Arrivé près du bureau, problème de stationnement, pas une place de libre.
Comme les aubergines sont aussi confinées, je me suis échoué sur un bateau.

Dans les couloirs, j'ai croisé beaucoup de monde.
Toutes les figues étaient présentes, Amarante, Framboise, cette grande Asperge d'Olive (pour l’embêter je lui demande toujours des nouvelles de Popeye et ses recettes d'épinards), la Reine Claude, avec son beau teint de pêche et Blanche et sa pâleur d'endive.

Je me suis installé devant l'ordinateur et j'ai chaussé mes lunettes (j'ai dû arrêter de porter des lentilles récemment).
J'ai parcouru les courriels, mais ça m'a vite couru sur le haricot.
Heureusement, pour me changer les idées, j'ai reçu un brocolis livré par Amazon.
J'allais enfin pouvoir lire le « Théâtre d'Agriculture et mesnage des champs » d'Olivier de Serres.



À 11 heures, pas de bouillon, mais une réunion avec des contrôleuses de gestion italiennes, Paloa, la belle Romaine et une espèce de gourde dont j'ai oublié le nom, mais pas la magnifique chevelure frisée.
Bien entendu, j'ai fait le poireau à les attendre....
Elles m'ont ensuite pris le chou pour une histoire d'oseille, moi qui n'entends rien à l'argent.
Je me suis senti blette.
En plus, elles maniaient la carotte et le bâton, dans un numéro consommé de gentil flic, méchant flic.
Mais je n'aime pas être pris pour une bonne poire et je les ai envoyées sur les roses.
Elles étaient colère d'avoir fait chou blanc et de m'avoir cuisiné pour des nèfles.

Le reste de la journée a été assez pénible et j'ai donc décidé de filer à l'anglaise.

Je suis passé par l'ortie de secours.
Je ne suis pas un bleuet et celui qui me coincera n'est panais.

Arrivée à la maison, je me suis d'abord affalé dans le canapé et j'ai zappé les chaînes de télévision
Rien de bien intéressant, entre des navets de Claude Zidi, un film avec Scarole Bouquet, une émission médicale sur les pistaches de naissance, une émission littéraire sur la quetsche du Graal et un reportage du National Géographic sur l'utilisation des arbouses de vache séchées comme combustible en Inde.
J'ai donc décidé de relire les Aventures du Concombre masqué et de son acolyte Chou Rave.
En ouvrant le placard pour prendre ma robe de chambre, j'ai vu voleter une myrte  ; il faudra que je mette des boules de naphtaline si je ne veux pas me faire manger la laine sur le dos.
Après la lecture, en fin de poirée, j’ai siroté mon thé à la bergamote en écoutant « Casse Noisette ».

Je n'aurais pas du regarder les nouvelles sur Internet avant d'aller me coucher.

Quand j'ai lu que les restaurants n’ouvriraient pas avant le 2 juin, j'ai pris un gros coup de pousse de bambou sur la calebasse.

Sévère la décision du President Maceron, mais comme dit la locution latine : la noix est dure, mais c'est la noix.

En plus, je commence à tousser raifort et me demande si je n'ai pas un peu de fève.

Je vais prendre ma température par précaution, en glissant mon bon vieux thermomètre à mercure plutôt sous mon airelle que dans mon trou du curcuma (excusez mon français comme diraient les Anglais).
37,2 le soir, c'est bien aussi.
Salsifis pour aujourd'hui, je me couche.
Mais comme je suis manioc et qu'il y a une pistache sur ma taie d'oreiller, je refais mon lys en mâchant un chewing-gum à la mangue verte (moins forte que la menthe glaciale).

Une belle journée de reprise non ?


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