Punk pas mort !
Oeil Curieux pas mort !
Après une absence automnale pour diverses raisons, l'Oeil Curieux revient pour un billet plein de bruit.
Le blog pourrait d'ailleurs être renommé, le temps de ce billet, l'Oreille Furieuse pour être en harmonie (sic) avec le sujet du jour : le punk !!!
J'avais presque le sentiment d'être comme un ancien combattant au Musée de l'Armée quand j'ai pénétré dans l'exposition organisée par la Cité de la Musique.
Le punk, c'était le jubilé de la Reine et l’iconoclaste « God save the Queen » des Sex Pistols.
Jamie Reid, The Sex Pistols God Save the Queen, e.p. 1977.
Le punk, c'était mon adolescence, la révolte et les provocations et le punk, avec son urgence, sa spontanéité, sa violence aussi, ne pouvaient que séduire le jeune, qui allait devenir bien longtemps après l'Oeil Curieux.
Dans la fin des années 70, mon frère et moi, guettions les sorties des 45 et 33 tours (se renseigner sur Wikipédia pour les plus jeunes lecteurs) des Sex Pistols, des Clash ou des Damned.
Lui, bien plus punk que moi, transformait ses vêtements, portait des épingles à nourrice, des badges, se décolorait les cheveux et jouait de la guitare.
Moi, déjà plus vieux et au lycée, ne portait que quelques badges.
Alors, déambuler au milieu des vitrines en redécouvrant les pochettes de disques, achetés à l'époque, a été délicieusement nostalgique.
L'époque était effervescente, pour la musique et le graphisme, et la pochette de la géniale compilation « la crème de Skydog » par Loulou Picasso en est un bel exemple.
La crème de Skydog - Pochette 33 tr/mn par Loulou Picasso - 1978
Message personnel : Fred, si le disque est à portée de platine, je l'écouterais avec plaisir !
Même si quelques titres trainent sur la toile.
Mais place à la musique, celle qui faisait et fait encore danser le pogo.
Quelques mots sur cette courte playlist.
Il y des Anglais, des Irlandais et des Français, car le punk a été bien vivant dans l'hexagone.
J'ai redécouvert, durant l'exposition, la puissance du son d'X-Ray Spex (3e titre), avec son sax pas aphone.
Avec « Get Baque » de Starshooter (8e titre), j'ai failli faire mourir d'apoplexie un fan des Beatles avec lequel je préparais un montage audio sur le punk.
Son « Ah les salauds ! » retentit encore dans mes oreilles.
Enfin, Stiff Little Fingers (11e titre) illustre parfaitement le volet politique du mouvement punk.
Ce groupe de Belfast puisait en effet son inspiration dans les troubles secouant la province irlandaise d'Ulster.
À écouter fort, car cela a été enregistré bruyamment pour être écouté bruyamment !
- "Europunk...Une révolution artistique" à la Cité de la Musique jusqu'au 19 janvier 2014.
