L'Oeil Curieux

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Tag - Ecole de Plein Air

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samedi 10 février 2018

Dans la combi de l'Oeil Curieux

Inspiré par l'épopée spatiale de Thomas Pesquet et l'excellente bande dessinée de Marion Montaigne qui narre cette aventure, j'ai enfilé ma combinaison pour vous offrir, en exclusivité, de belles images de notre Terre.
Dans la Combi de Thomas pesquet

Quand j'écris notre Terre, je ne pense pas à la 3e planète de notre système solaire, mais au globe terrestre de Suresnes, évoqué à l'occasion des journées du Patrimoine.
Il a été rénové comme prévu et trône maintenant fièrement dans ses nouvelles couleurs auprès de l'Ecole de plein air.

Terre #2 Terre #3


On notera avec intérêt que la vague de neige qui a balayé la France cette semaine est clairement visible depuis l'espace.

Terre #1



dimanche 17 septembre 2017

Journées du patrimoine, journée de la mémoire vivante

Je suis né il y a bientôt 56 ans à Suresnes, ville dans laquelle j'ai toujours vécu et pourtant que je ne connais pas encore complètement.

Madame L'Oeil Curieux, suresnoise aussi de naissance, a eu la bonne idée de m'inciter à nous inscrire, pour les Journées Européennes du Patrimoine, à la visite de l'École de Plein Air de notre ville natale.

De l'École de Plein Air, avant la visite, je ne connaissais finalement pas grand-chose.
Elle datait des années 30, avait accueilli des enfants à la santé délicate, elle abritait autrefois des bureaux de vote (j'y avais glissé un bulletin dans l’urne, il y a bien longtemps) et à côté de ses longues façades aveugles, il y avait une grosse mappemonde, devant laquelle nous passions pour aller au parc du Mont Valérien.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue ext. du globe terrestre, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue ext. du globe terrestre, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

La visite m'a fait découvrir l'envers du décor et cette école extraordinaire, désormais belle endormie.

Le projet d'origine, lancé en 1931 par Henri Sellier, maire de Suresnes de 1919 à 1941, était une école pour les enfants menacés par la tuberculose et le rachitisme.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue d'un plan d'ensemble avec désignations de l'affectation des espaces, n.d.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue d'un plan d'ensemble avec désignations de l'affectation des espaces, n.d.
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue aérienne de l'école, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue aérienne de l'école, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Elle offre donc une structure ouverte, dans l’esprit hygiéniste de l'époque, avec des classes qui s'ouvrent sur l'extérieur, grâce à un astucieux système de fenêtres en accordéon, pour profiter pleinement des bienfaits du soleil et du plein air.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes : vue ext. des pavillons, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue ext. des pavillons, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue d'une classe de nuit, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue d'une classe de nuit, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue ext. d'un pavillon de classe ouvert, avril 1937.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue ext. d'un pavillon de classe ouvert, avril 1937.
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Les bâtiments sont reliés par des passerelles qui permettent une circulation par beau temps, de terrasse en terrasse, et qui, par mauvais temps, abritent les marcheurs qui circulent en dessous.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue extérieure des salles de classe, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue extérieure des salles de classe, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Tout était pensé pour la santé et le bien-être des enfants, avec une infirmerie, et des douches, elles aussi ouvertes sur l'extérieur.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes : vue ext. de la salle de douches ouverte, 1935 (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue ext. de la salle de douches ouverte, 1935 (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Dans la cour de récréation, un solarium était installé, lui aussi permettant l'ouverture sur l'extérieur, grâce à ses parois vitrées qui s’escamotent dans le sol.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue de la cour de récréation, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue de la cour de récréation, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Quant au toboggan, il est toujours là, délicatement enlacé par la végétation qui envahit les lieux.
Le toboggan - Ecole de Plein Air
16 septembre 2017. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Le toboggan dans la cour de récréation.

Tout l'établissement est une merveille d'architecture climatique avec ses surfaces vitrées orientées pour capter le soleil, et ses façades aveugles, orientées au nord, que je longeais enfant sans savoir ce qui se trouvait derrière ces imposants remparts modernes.

Même si la météo était maussade, il était facile, durant la visite, d'imaginer les enfants profitant du soleil, dans les classes ou dans les espaces de leçons au jardin.
D'autant plus que, parmi les visiteurs du groupe, un homme qui avait fait sa scolarité dans l'établissement dans les années 60 a eu la gentillesse de partager avec nous ses souvenirs.
J'ai ressenti une grande émotion à écouter ses paroles si vivantes, au milieu des batiments s'étiolant inexorablement, faute d'entretien.
A l’intérieur d'une classe, il m'a précisé qu'il avait été dans cette même pièce, jeune élève de CP.
Il se souvenait des noms des instituteurs et institutrices, et de cette particularité de l'établissement d'avoir beaucoup de couples d'enseignants, maris et femmes.

Cette journée du patrimoine 2017 aura été une magnifique journée de la mémoire vivante, grâce à une belle rencontre.

Post-scriptum : Pour des informations savantes sur cette formidable réalisation architecturale et humaine, il y a le fonds Marcel Lods , architecte de l'école avec Eugène Beaudouin, sur le site de la Cité de l'architecture et du patrimoine et le site de l'Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INS HEA) qui occupe quelques bâtiments de l'école.

Post-Post-scriptum : la mappemonde, en triste état, va être restaurée, les travaux commençant dans les prochaines semaines, mais les dons sont encore possibles.
Quelques euros pour refaire une beauté au monde....
Pourquoi ne pas croire un jour à une souscription pour l'Ecole de Plein Air ?