Au premier étage, il y a le bleu, qui traverse l'œuvre d'Helena Almeida
Le bleu de la toile qui se déshabille de son cadre, qui sort du cadre, comme les autres peintures de la première salle.

Sem título [Sans titre] 1968 Helena Almeida Acrylique sur toile et bois, 130 × 97 cm. Coll. Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto. Photo Filipe Braga, © Fundação de Serralves, Porto
Sem título (Sans titre) 1968 Helena Almeida
Coll. Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto.
Photo Filipe Braga, © Fundação de Serralves, Porto

Le bleu qui permet au sujet de s'effacer, dans un geste impossible, sorti des univers de MC Escher.
Pintura habitada [Peinture habitée] 1975 Helena Almeida Acrylique sur photographie, 46 x 50 cm. Collection Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto. Foto Filipe Braga. © Fundação de Serralves, Porto
Pintura habitada (Peinture habitée) 1975 Helena Almeida
Collection Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto.
Foto Filipe Braga. © Fundação de Serralves, Porto

Les peintures de l’artiste portugaise cessent d'être peintures pour devenir objets.
Les sujets de ses photographies n'existent que pour mieux se faire disparaître.

La photographie n'est que le support qui emprisonne le mouvement, métamorphose le trait en fil et fait naître la sculpture dans sa série « Desenhos habitados » (Dessins habités).
Desenho habitado [Dessin habité] 1975 Helena Almeida Coll. Museu Nacional de Arte Contemporânea – Museu do Chiado, Lisbonne. Photo Mário Valente, courtesy MNAC – Museu do Chiado, Lisbonne Museu do Chiado
Desenho habitado (Dessin habité) 1975 Helena Almeida
Coll. Museu Nacional de Arte Contemporânea – Museu do Chiado, Lisbonne.
Photo Mário Valente, courtesy MNAC – Museu do Chiado, Lisbonne Museu do Chiado

Le corps est le sujet et le sujet jaillit du corps.
Dentro de mim [À l’intérieur de moi] 1998 Helena Almeida Coll. Fundação Luso-Americana para o Desenvolvimento, en dépôt à la Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto. Photo : Laura Castro Caldas et Paulo Cintra, courtesy FLAD, Lisbonne
Dentro de mim (À l’intérieur de moi) 1998 Helena Almeida
Coll. Fundação Luso-Americana para o Desenvolvimento, en dépôt à la Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto.
Photo : Laura Castro Caldas et Paulo Cintra, courtesy FLAD, Lisbonne


Et au rez de chaussée, il y a les bleus de travail des ouvriers, photographiés par François Kollar pour la grande enquête documentaire "La France Travaille", parue entre 1932 et 1934.
Une vision d’entomologiste qui nous donne à voir un monde disparu, dans lequel les travailleurs sont encore la principale force de l'industrie et de l'agriculture.
Une vision clinique qui montre simplement le sujet dans son environnement, les champs, les ateliers et les chantiers, sans le magnifier, sans émotion.
Construction des grands paquebots. Rivetage de tôles d‘un pont de navire, chantier et ateliers de Saint-Nazaire à Penhoët 1931-1932  © François Kollar
Construction des grands paquebots.
Rivetage de tôles d‘un pont de navire, chantier et ateliers de Saint-Nazaire à Penhoët 1931-1932
© François Kollar

Renault. D‘une main l‘ouvrier fait tomber le sable. Billancourt (Hauts-de-Seine) 1931-1934 François Kollar Plaque de verre, dimensions du négatit : 13 x 18 cm. Paris, Bibliothèque Forney. © François Kollar / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
Renault. D‘une main l‘ouvrier fait tomber le sable.
Billancourt (Hauts-de-Seine) 1931-1934
Paris, Bibliothèque Forney. © François Kollar