L'Oeil Curieux

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Tag - Maison de la Culture du Japon à Paris

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dimanche 27 juin 2021

Je suis un nipponophile sans volonté

Il suffit d'une exposition en lien avec le Japon, et je deviens une loque humaine.

Tenez pas plus tard que ce samedi 26 juin !
Moi qui suis aussi à l'aise dans une parfumerie qu'un végan bouddhiste dans un abattoir, j'ai passé une partie de l'après-midi à regarder des gravures de mode, des accessoires de maquillage et quelques-uns des centaines de chignons qui existaient sous l'ère Edo pour les Japonaises.
Comme si un agent du contre-espionnage nord-coréen m'avait lavé le cerveau à grandes eaux et rendu fou de conseils de beauté.

J'ai d'abord succombé au Gynécée de Chiyoda, intime reportage sur la vie fastueuse et très codifiée des femmes à la cour du Shogûn.
Yôshû Chikanobu - Le Gynécée de Chiyoda
Yôshû Chikanobu- Le Gynécée de Chiyoda

Yôshû Chikanobu - Le Gynécée de Chiyoda
Yôshû Chikanobu- Le Gynécée de Chiyoda

Yôshû Chikanobu - Le Gynécée de Chiyoda
Yôshû Chikanobu- Le Gynécée de Chiyoda

Yôshû Chikanobu - Le Gynécée de Chiyoda
Yôshû Chikanobu- Le Gynécée de Chiyoda

Je me suis ensuite abîmé dans la contemplation de 32 élégantes, en me perdant dans les appellations des chignons.
Toyohara Kunichika - Trente deux attitudes d'aujourd'hui
Toyohara Kunichika - Trente deux attitudes d'aujourd'hui

Toyohara Kunichika - Trente deux attitudes d'aujourd'hui
Toyohara Kunichika - Trente deux attitudes d'aujourd'hui

Pour terminer, j'ai partagé les rites de beauté dans l'intimité de la toilette.
Utagawa Toyokuni III - Cent belles femmes et sites célèbres d'Edo
Utagawa Toyokuni III - Cent belles femmes et sites célèbres d'Edo

Un séjour dans le raffinement et l'élégance d'un japon féminin.
Ils sont forts les laveurs de cerveau nord-coréens.


dimanche 26 mai 2019

Comment j'ai affronté les démons

Ce fut un combat épique, à l'ombre de la Tour Eiffel.
Le second étage de la Maison de la Culture du Japon était envahi de créatures plus terrifiantes les unes que les autres.

Ici, un terrible démon complètement décoiffé, cherchant à se faire passer pour un moine.
Ôtsu-e XVIIIème Siècle
Ôtsu-e XVIIIème Siècle

Là, j'ai surpris la créature alors qu'elle allait procéder à quelque rite impie dans une baignoire.
Démon au bain XVIIe siècle, peinture d’Ôtsu The Japan Folk Crafts Museum, Tokyo
Démon au bain XVIIe siècle
peinture d’Ôtsu The Japan Folk Crafts Museum, Tokyo

J'ai même dû me battre contre l’alliance impossible d'un démon et de la jeune fille à la glycine, la belle et la bête.
Kitagawa Utamaro (1753-1806), Souvenirs d’Ôtsu achetés à Edo, vers 1802-1803, gravure sur bois, collection particulière, Paris.
Kitagawa Utamaro, Souvenirs d’Ôtsu achetés à Edo, vers 1802-1803
gravure sur bois, collection particulière, Paris.

J'étais bien seul dans ces affrontements dantesques, les dieux étant plus préoccupés par leur hygiène que par l’éternel combat du bien et du mal.
Le dieu de la Fortune rasant le dieu de la Longévité sur une échelle XVIIIe siècle, peinture d’Ôtsu collection particulière, dépôt à l’Ôtsu City Museum of History, Japon
Le dieu de la Fortune rasant le dieu de la Longévité sur une échelle XVIIIe siècle
peinture d’Ôtsu collection particulière, dépôt à l’Ôtsu City Museum of History, Japon

J'ai encore les images de cette sarabande infernale dans la tête, Benkei et sa cloche, le fauconnier, le musicien aveugle et tous les autres.

Ils sont tous présents, comme sur les images vendues comme souvenirs aux pèlerins et aux voyageurs au relais d’Ôtsu, près de Kyôto.
Comme Utagawa Kuniyoshi, je suis hanté.
Utagawa Kuniyoshi "Les personnages Ōtsu-e devenant vivants"
Utagawa Kuniyoshi "Les personnages Ōtsu-e devenant vivants"

N'allez pas les affronter, pauvres humains !


dimanche 10 décembre 2017

Pour Hokusaï....peut être

Tiens, c'est le retour du Japon chez L'Oeil Curieux.

Il serait presque légitime de parler de Japonisme, tant le Japon est présent dans les billets de ce blog, et surtout pour faire écho à l’exposition de la Maison de la Culture du Japon à Paris.

Après une délicieuses mise en condition avec quelques Origini, Mochi et autres thés Genmaicha au RdC de ladite MCJP, nous voici plongés dans la découverte du Japon par la France au XIXe siècle.
Netsukes, laques, céramiques illustrent avec élégance comment l'art japonais a été introduit en France à l'occasion de ventes aux enchères, dès 1840, ou lors de l'Exposition universelle de 1867, pour ensuite donner naissance au Japonisme.

Pour illustrer ma visite, j'ai choisi Hokusaï et ces lavis.
Hokusaï...peut être, puisque les lavis ne sont pas signés, mais seulement attribués au peintre japonais, célèbre pour sa Grande Vague et ses Cent vues du Mont Fuji.
Ces peintures sont de pures merveilles de sujets profondément japonais, souvent traités dans les images du monde flottant, mais rendus ici avec une perspective très occidentale.
Comme pour les estampes de Paul Jacoulet, la rencontre de l'Est avec l'Ouest agrémente les œuvres d'un surcroît de séduction.

Côté légendes des images, comme j'ai perdu les réflexes du bon blogueur, je n'avais pas noté les informations des cartels, mais grâce à la BNF je suis retombé sur mes pieds (en cliquant sur les images, vous arriverez sur le site Gallica /BNF pour les déguster en grand, et elles le méritent).


Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai Source gallica.bnf.fr / BnF
Pèlerinage au sanctuaire d'Ôyama
Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai
Source gallica.bnf.fr / BnF

Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai Source gallica.bnf.fr / BnF
Pêcheuses d'abalones (ama)
Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai
Source gallica.bnf.fr / BnF

Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai Source gallica.bnf.fr / BnF
Peinture d'une lanterne pour une festivité (À Kayabachô)
Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai
Source gallica.bnf.fr / BnF

Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai Source gallica.bnf.fr / BnF
Boutiques de laques et de bougies
Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai
Source gallica.bnf.fr / BnF

Mon image préférée reste ce paysage hivernal, avec son harmonie de chapeaux et d'ombrelles, et sa pâleur neigeuse.

Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai Source gallica.bnf.fr / BnF
Le bac sous la neige
Lavis de couleur / non signés, Katsushika Hokusai
Source gallica.bnf.fr / BnF

Je trouve que les artistes japonais excellent bien souvent à rendre l'hiver somptueux.


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