L'Oeil Curieux

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dimanche 16 septembre 2018

Dernière Chance pour l'anarchitecture

Je ne peux oublier ce cône !
Comme si un laser avait découpé les bâtisses anciennes, évaporant les murs, les cloisons et les planchers.
Comme si le regard traversait le temps, que le passant de 1975 découvrait le futur en marche, ce « Centre Pompidou » en devenir, à la déconcertante structure métallique, à travers les ruines de bâtiments jumeaux du XVIIe siècle.

Vous pensez que je suis fou, parce que tout cela n'existe plus ?

Mais il y a des traces, des preuves.
Regardez ce plan, tout était déjà tracé.
Gordon Matta-Clark - Conical Intersect Gordon Matta-Clark - Conical Intersect

Des photographies.
Gordon Matta-Clark - Conical Intersect Crédit photographique : © Bertrand Prévost - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Adagp, Paris
Gordon Matta-Clark - Conical Intersect
Crédit photographique : © Bertrand Prévost - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Adagp, Paris

Des films.



Alors, pas de laser ni de déchirure dans la trame de l’espace-temps, mais des masses, des burins, ces scies, de l'huile de coude et de la sueur et l'architecte devenu anarchitecte, Gordon Matta-Clark et son équipe.
Une expérience inoubliable entre la performance, le street art, la sculpture et l'installation éphémère.

Le reste de l'exposition est au diapason de ce coup de foudre pour un cône, avec la découverte d'un artiste détonnant et étonnant, précurseur qui jonglait avec la matière et les techniques.

À voir absolument.

Si un petit dictateur sommeillait en moi, ça ne serait pas un conseil, mais un ordre !


samedi 23 juin 2018

Un fondu qui travaille qu'à la dynamite

Pas uniquement !
Contrairement à Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu'à la dynamite et qui avait dessoudé Lucien le cheval devant chez Lulu la Nantaise (toute une époque...), Alexandre Farto, plus connu sous le nom d'artiste de Vhils travaille bien à l'explosif, mais aussi à l'acide, au cutter, à la perceuse à percussion, au marteau, au burin, j'en passe et des plus percutants.

À travers le monde, il dynamite, il disperse, il ventile et fait surgir des visages sur les murs, dans l'épaisseur des affiches ou dans le bois de vieilles portes vouées à la destruction.
Vhils - Orderliness Series #03
Vhils - Orderliness Series #03
Galerie Magda Danysz - Paris


Reprenant à son compte une parole du Grand Timonier « Sans destruction pas de construction », il détruit, un peu et de manière tout à fait artistique, pour construire, de manière tout aussi artistique, de bas reliefs rendant hommage à des anonymes ou des célébrités.
Vhils - Portrait of Jack Mundey
Vhils - Portrait de Jack Mundey
Scratching the Surface project | Sydney
Photo: Sílvia Lopes

Vhils - Scratching the Surface project
Vhils
Scratching the Surface project | Paris

À Rio, les habitants expulsés de Providência, la plus ancienne favela, se voient gravés sur leurs anciennes demeures.


À Macau, les visages, certainement croisés dans les rues, illustrent une réflexion poétique sur le temps qui s'accélère.


L'artiste portugais nous parle de mémoire, des strates qui s'accumulent dans les vies, dans les villes, du temps qui fuit et de notre désir d'éternité.
Vhils - Contingency Series #11
Vhils - Contingency Series #11


jeudi 25 juin 2015

Le retour de la Tour

Sans doute vous souvenez vous de la Tour Paris 13, cette tour vouée à la démolition et qui a été investie par des artistes de Street Art pour la métamorphoser en une gigantesque œuvre éphémère.

J'ai écrit plusieurs billets sur elle sans jamais l'avoir visitée (ma façon d'expier les billets jamais écrits sur les expositions visitées...).

Vous pouvez voir voir maintenant le "making of" dans un excellent documentaire.


La Tour Paris 13 par tourparis13



Et la tour reste vivante et visitable sur la toile, 24 h sur 24 et sans faire la queue.

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