En attendant Godot, je suis reparti à Rome, dans le passé.
« Ingressi Palazzo Farnese » est-il écrit au dos du billet, échappé des pages de la pièce de théâtre de Beckett.

3 février 2011, 18:50.
À l'époque, j'allais souvent à Rome pour le travail.

Ce déplacement a été l'unique occasion de faire du tourisme à la fin d'une première journée de réunion.

Avec Romain, plus qu'un collègue français, et Kevin, un collègue anglais, nous avions profité d'un peu de temps libre pour aller visiter le Palais Farnèse.
La visite avait été un enchantement, d'autant que le Palais est généralement fermé au public.
Ingressi Palazzo Farnese 03.2.2011 18:50

J'avais écrit un billet intitulé La réception de l'Ambassadeur, que j'ai relu en préparant celui-ci.

Les souvenirs, prompts à refaire surface en cette période de disette d'expositions, ont jailli.
Kevin, qui avait un sens de l'humour bien britannique et une certaine classe, avait été subjugué, pour rester dans l’euphémisme, par l'Aphrodite Callipyge.
Aphrodite Callipyge
Aphrodite Callipyge


Il nous avait alors ravis avec la traduction anglaise de callipyge « Beautiful Buttocks », que je trouve fort plaisante à l'oreille avec son allitération.

Il aura suffi d'un petit billet d'entrée, aux couleurs un peu passées, pour me rappeler combien l'art me nourrit, depuis des années, partout où je vais, et combien tout cela me manque depuis une année...