Je ne sais toujours pas pourquoi je pensais avoir une illumination devant les toiles de Rothko.
J'imaginais qu'un flot de lumière sourdrait des étendues de couleurs et m’emporterait.
Je n'ai pas été emporté...
Maintenant que j'y repense, j'ai le sentiment que les toiles ont perdu de leur puissance magique dans les trop grandes salles de la Fondation Vuitton.
Elles ne sont plus vraiment cet infini inexplicable qui nous attire.
Légère déception donc, mais plaisir quand même.
De toutes les toiles qui peuplent ce billet, il n'y a vraiment que pour « No. 5/No. 22. 1950 » que je peux donner une explication à mon choix.
Les 3 lignes blanches, quelle intrusion dans l'aplat central !
Derniers signaux de linéarité avant le règne absolu des masses chromatiques.
Mark Rothko. No. 5/No. 22. 1950
Quant aux autres, je pourrais écrire que j'y vois la neige, le brouillard, le soleil et la nuit, des rouges, des jaunes, des bleus et des roses.
Mais cela n'explique pas vraiment leur présence.
J'ai simplement envie de savoir que je peux revenir les regarder quand j'ai envie.
Mark Rothko. Blue, Orange, Red. 1961
Mark Rothko. No. 14. 1960
Mark Rothko. Blue and Gray. 1962
Mark Rothko. No. 3. 1967
Mark Rothko.Orange and Red on Red. 1957
Mark Rothko. Pink and White over Red. 1957
Mark Rothko. Untitled (Black, Red over Black on Red). 1964
Mark Rothko. No. 9 (Dark over Light Earth/Violet and Yellow in Rose). 1954
Mark Rothko. Yellow Band. 1956
Mark Rothko. No. 13 (White, Red on Yellow), 1958
Mark Rothko. Green on Blue (Earth-Green and White). 1956
- "Mark Rothko" à la Fondation Louis Vuitton jusqu'au 02 avril 2024.