L'Oeil Curieux

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - Centre Pompidou

Fil des billets - Fil des commentaires

vendredi 25 avril 2025

Bizarre cette visite

Les expositions sont comme les fromages, il faut déguster du plus doux au plus fort.
Sinon, les neurones sont brûlés et on ne sent plus rien dans les expositions douces.

Je parle en connaissance de cause puisque j'ai vécu le phénomène lors de ma récente visite au Centre Pompidou (avant sa fermeture pour travaux).

J'ai commencé par la collection Jean Chatelus, effectivement énormément bizarre.

Alors après avoir croisé, une chose constituée de plein de petites autres choses,

Jim Shaw, Heap
Jim Shaw, Heap

une créature velue et incomplète

David Altmeid, January
David Altmeid, January

de bien élégants dindons,

Meyer Vaisman, Turkey with Necklace at Feet
Meyer Vaisman, Turkey with Necklace at Feet

un Angélus pas franchement paisible,

Yasumasa Morimura, Brothers A Late Autumn Prayer
Yasumasa Morimura, Brothers (A Late Autumn Prayer)

un crane sorti du néon,

Henrik Plenge Jakobsen, Neon skull Henrik Plenge Jakobsen, Neon skull

une bétonnière de luxe,

Wim Delvoye , Concrete-Mixer (Lissabon) © Adagp, Paris Crédit photographique : Courtesy studio Wim Delvoye
Wim Delvoye , Concrete-Mixer (Lissabon)
© Adagp, Paris Crédit photographique : Courtesy studio Wim Delvoye

et des primitifs à pois,

Olaf Breuning, Primitives
Olaf Breuning, Primitives

il me fallait une autre dose d'art brutal.

Avec les projets architecturaux délirants d'Hollein, mes neurones ont, un peu, grésillé à nouveau.

Hans Hollein, Highrise Building, Sparkplug, project Exterior perspective
Hans Hollein, Highrise Building, Sparkplug, project (Exterior perspective)

Hans Hollein, Aircraft Carrier City in Landscape, project, Perspective
Hans Hollein, Aircraft Carrier City in Landscape, project, Perspective

Hans Hollein, Monument to Victims of the Holocaust, project, Exterior perspective
Hans Hollein, Monument to Victims of the Holocaust, project, Exterior perspective

Mais arrivé à l'exposition Suzanne Valadon, mon électroencéphalogramme est resté plat, mais alors plat, comme le plat pays de Brel, devant les autoportraits, les portraits, les nus masculins, mais aussi féminins.
Ah, j'oubliais, juste au début, une pulsation devant le mouvement de l'acrobate.

Suzanne Valadon, L'Acrobate ou La Roue
Suzanne Valadon, L'Acrobate ou La Roue

Mais après, plus rien.

J'aurais sans doute du consommer le Chatelus en dernier...





dimanche 21 juillet 2024

Mondrian à Beaubourg / Mondrian in Beaubourg

Je le savais déjà quand j'ai pris le cliché.
La couleur ne serait que pour Mondrian, la géométrie se partagerait entre lui et le Centre Pompidou.
Géométrie limpide pour le maitre de l’abstraction, géométrie plus touffue de la « raffinerie ».

Mondrian à Beaubourg © L'Oeil Curieux/Thierry Guilhem
Mondrian à Beaubourg © L'Oeil Curieux/Thierry Guilhem

J'aime comment dialoguent les formes et les lignes, en particulier cette sorte d'étoile blanche qui n'ose pas vraiment imposer ses frêles branches diagonales face aux sévères et strictes lignes verticales et horizontales du Mondrian.


dimanche 18 février 2024

C'est vous qui êtes enfermés avec nous

Il y a déjà longtemps, au collège, j'avais écrit une rédaction sur le thème du zoo.
Je me rappelle très bien que j'y avais exprimé ma détestation des zoos, de l'enfermement d'êtres vivants et que, in fine, c'était nous, les «humains» qui étaient enfermés.

Le regard triste des animaux en cage était l'expression de leur peine à nous voir derrière des barreaux...

Je sentais donc que l'exposition de Gilles Aillaud allait me troubler.

Je ne connaissais encore pas l'intensité du trouble.

Cette verdure, dérisoire ersatz de la végétation de la savane, ces clous, ces anneaux, la fosse et l'éléphant, réduit à quatre pattes et un bout de trompe.

Anneaux pour entraver une bête sauvage déjà enfermée, clous pour empêcher la chute dans la fosse (le suicide existe-t-il chez les animaux?), la privation de liberté est terriblement présente.
Gilles Aillaud, Éléphants et clous, 1970 © Adagp, Paris Crédit photographique : Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris
Gilles Aillaud, Éléphants et clous, 1970
© Adagp, Paris Crédit photographique : Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris

Que cherche-t-il ce rhinocéros au regard infiniment triste, derrière cette barrière métallique aux bords rongés par la corrosion ?
Gilles Aillaud, Rhinocéros, 1972
Gilles Aillaud, Rhinocéros, 1972

Lignes verticales et horizontales des grilles, cercles des anneaux, l'univers pénitentiaire de cet orang-outan, l'homme de la forêt, est d'une froide rigueur géométrique.
Gilles Aillaud, Orang-outang, 1967
Gilles Aillaud, Orang-outang, 1967

Par je ne sais quel effet optique, la face de cet ours noir commence à se confondre avec le dallage de son enclos.
Gilles Aillaud, Ours noir, 1982 © DR © ADAGP, Paris, 2023
Gilles Aillaud, Ours noir, 1982
© DR © ADAGP, Paris, 2023

À gauche la prison, à droite, encore la prison, mais avec un peu de feuillage.
Visiblement la vision retourne littéralement un des perroquets.
Gilles Aillaud, Perroquets, 1974 © Adagp, Paris Crédit photographique : Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris
Gilles Aillaud, Perroquets, 1974
© Adagp, Paris Crédit photographique : Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris

Il y a chez Aillaud, une maîtrise du décor, une précision dans le détail, qui renforcent l'artificialité de l'environnement des animaux.

Vide, la piscine ne fait plus semblant d'être un morceau d'océan.
Gilles Aillaud, Piscine vide, 1974 © Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris. Fonds Gilles Aillaud/Archives Galerie de France.
Gilles Aillaud, Piscine vide, 1974
© Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris. Fonds Gilles Aillaud/Archives Galerie de France

Le jet d'eau n'est pas une fine pluie maritime.
Gilles Aillaud, Otarie et jet d’eau, 1971 © Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris. Fonds Gilles Aillaud/Archives Galerie de France.
Gilles Aillaud, Otarie et jet d’eau, 1971
© Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris. Fonds Gilles Aillaud/Archives Galerie de France

Le tuyau n'est pas assez végétal pour régaler le porc-épic.
Gilles Aillaud, Tuyau et porcs-épics, 1976 © Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris. Fonds Gilles Aillaud/Archives Galerie de France.
Gilles Aillaud, Tuyau et porcs-épics, 1976
© Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris. Fonds Gilles Aillaud/Archives Galerie de France

Dans une rivière, ou dans une fosse, le rendu de l'onde, absolument splendide, nous immerge dans le monde flottant du redoutable crocodile.
Gilles Aillaud, Eau et crocodile, 1971,© Adagp, Paris, 2023 Photo Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris
Gilles Aillaud, Eau et crocodile, 1971
© Adagp, Paris, 2023 Photo Fabrice Gousset, courtesy Loevenbruck, Paris

En 1988, le peintre fait un voyage au Kenya.
La nature, sauvage, libre, infinie habite alors les œuvres de l'artiste.
Enfin des ciels et des horizons.

Une multitude de flamants trace un trait de khôl rose sur la paupière du lac.
Gilles Aillaud, Les oiseaux du lac Nakuru, 1990 © Adagp, Paris Crédit photographique : Jacques L’Hoir
Gilles Aillaud, Les oiseaux du lac Nakuru, 1990
© Adagp, Paris Crédit photographique : Jacques L’Hoir

Les girafes aux longs cous d’azur embrassent le ciel.
Gilles Aillaud, Girafes, 1989 © Adagp, Paris Crédit photographique : Archives Galerie de France, DR
Gilles Aillaud, Girafes, 1989
© Adagp, Paris Crédit photographique : Archives Galerie de France, DR

Le bonheur éclatant de la liberté envahit les toiles !



samedi 22 septembre 2018

Pour "ma" journée du patrimoine

Tiens, il a un peu de retard à l'allumage l'Oeil Curieux.
Il écrit sur "sa" journée du patrimoine 7 jours après l'évènement !

Oui et non.
Oui, parce que j'avais effectivement l'intention de publier dimanche dernier, mais que la visite de la vigne de Suresnes, du cimetière Américain de Suresnes et de Suresnes Auto Rétro, dans le cadre des journées du patrimoine, m'en ont empêché.
Non, parce que l’intérêt pour le patrimoine ne doit pas se limiter à un week end dans l'année, même si ces deux journées permettent effectivement d’accéder à des lieux habituellement fermés au public.
Encore non, puisque mon sujet, la photographie humaniste, est visible tous les jours sur Internet.
Enfin non, car je vais parler de Sabine Weiss et Willy Ronis dont les images sont visibles dans deux réjouissantes expositions.

J'aime ces photographes qui regardent l'humain avec empathie, dans la simplicité de la vie quotidienne.
J’aime la douceur de ce noir & blanc argentique, ces gris fondus, cette lumière qui graine.

Cette école française, très présente dans l'agence Rapho, avec Weiss et Ronis, mais aussi Robert Doisneau ou Édouard Boubat, a nourri ma découverte de la photographie et continue aujourd’hui à enrichir mon patrimoine visuel.

Au Centre Pompidou, devant la place de la Concorde de Weiss, la place Vendome de Ronis est apparue en écho dans mon esprit.
Willy Ronis - Pluie, place Vendome, 1947
Willy Ronis - Pluie, place Vendome, 1947
© Willy Ronis

Sabine Weiss - Place de la Concorde, Paris, France, 1953 © Sabine Weiss
Sabine Weiss - Place de la Concorde, Paris, France, 1953
© Sabine Weiss

Résonance magique de la photographie, couches de mémoire qui s'accumulent.
1947 : une flaque enjambée et une colonne,
1953 : une autre flaque enjambée, un obélisque, un écho d'image, une passante et un policier qui marchent d'un même pas,
1977 : "Les jambes de femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie", dit Bertrand Morane, le héros de "L'homme qui aimait les femmes" de Truffaut.

Encore la mémoire, encore une résonance, entre image et mots.
"Chez Borniol", expression argotique pour parler des pompes funèbres et deux enfants qui attendent, bien sérieux, à l'extérieur de la dite entreprise.
Sabine Weiss - Vitrine de la maison Borniol, Paris, 1954 © Sabine Weiss
Sabine Weiss - Vitrine de la maison Borniol, Paris, 1954
© Sabine Weiss

Sublime condensation de gouttes du quotidien dans l'avenue Simon Bolivar.
Willy Ronis - Avenue Simon Bolivar, Paris, 1950 © Willy Ronis
Willy Ronis - Avenue Simon Bolivar, Paris, 1950
© Willy Ronis

Willy Ronis a beaucoup écrit sur ses images.
Il me semble qu'il n'y a pas de catalogue à l'exposition du Pavillon Carré de Baudouin, alors je vous recommande chaudement les deux ouvrages ci-dessous.
Derrière l'objectif de Willy Ronis: Photos et propos

Willy Ronis - Ce jour là

Et pour terminer sur le patrimoine, quoi de mieux que deux litrons pour aller avec une belle baguette ?
Henri Cartier Bresson - Enfant rue Mouffetard avec deux bouteilles de vin, 1952
Henri Cartier Bresson - Enfant rue Mouffetard avec deux bouteilles de vin, 1952



dimanche 26 février 2017

Pour l'envie de relire

Mektoub.
Plus qu'écrit, il était certainement dessiné que l'année 2017 commencerait, pour la BD, sous l'égide de Franquin.

Il y eut d'abord le Hors Série de Fluide Glacial, édité pour célébrer les 40 ans du chef d'oeuvre absolu de Franquin, les « Idées Noires ».

Fluide Glacial HS Idées Noires Série Or N°77 22 décembre 2016

Une bonne occasion pour ressortir les 2 tomes de ma Bédéthèque et déguster ces planches à l'humour délicieusement acide.
Quand il se déchaîne sur ses bêtes noires, comme les militaires et le complexe militaro-industriel, Franquin fait mouche et atteint des sommets.

Franquin - Idées Noires Tome 1



Enfin, en sortant de l’exposition Cy Twombly, il y eut la visite de la petite exposition du Centre Pompidou.
Petite, mais intelligente, l'exposition permet de comprendre l'évolution de Gaston et de Franquin.
Si, finalement, elle présente peu de planches originales, elle offre néanmoins un bel échantillon des aventures du plus célèbre des garçons de bureau avec de nombreuses planches regroupées par thématiques.

Personnellement, sa visite m'aura donné envie de relire les Gaston Lagaffe, qui dormaient au fond de mes étagères.

Franquin Le bureau des gaffes en gros - Volume R2 série "Classique"

Le plaisir est toujours aussi présent à la relecture, et j'enchaîne les volumes avec gourmandise.

L'univers de Gaston, poétique, décalé, écologiste, non violent, nous rappelle aussi que le monde du bureau est aussi un lieu de vie.
Il est même un lieu de gastronomie, enfin d'une certaine gastronomie...

Gaston - Morue aux fraises






dimanche 19 février 2017

J'ai préféré la fin

Cy Twombly, je ne connaissais pas vraiment avant cette visite au Centre Pompidou.
J'ai certainement été attiré par une œuvre, vue au détour du teaser de l'exposition ou dans un article de la presse écrite.

Vide de toute connaissance, tant sur l’œuvre que sur l'artiste, j'ai donc abordé la visite en espérant l'émotion, appelant la rencontre qui réjouirait les yeux et le cœur.

J'ai été déçu en parcourant la plupart des salles.
Non, pas déçu, plutôt décontenancé et indifférent.
Il ne se passait rien entre les tableaux et moi.
Mais au fond de moi, flottait encore le souvenir de cette image qui avait fait naître l'envie et la curiosité pour cet artiste.

Enfin, dans les dernières salles, elles étaient là.
Colorées, libres, les œuvres tardives apparaissent moins cérébrales que les cycles faisant référence aux mythes ou personnages antiques de la culture méditerranéenne.
Cette débauche d'énergie, brute, avec les coulures, me réjouit et les couleurs, crues, lumineuses m’enthousiasment.
J'étais récompensé par ces quelques écritures et fleurs, enfin révélées avant de quitter l’exposition.

Cy Twombly Camino Real II, 2010
Cy Twombly Camino Real II, 2010
© Gagosian Gallery

Cy Twombly Untitled (Bacchus) , 2005
Cy Twombly Untitled (Bacchus) , 2005
© BKP, Berlin. RMN-Grand Palais/Image BSTGS

Cy Twombly Blooming, 2001-2008
Cy Twombly Blooming, 2001-2008
© Cy Twombly Foundation, Courtesy Archives Nicola Del Roscio

Cy Twombly Sans titre (Gaète) , 2007
Cy Twombly Sans titre (Gaète) , 2007
© BKP, Berlin. RMN-Grand Palais/Image BSTGS

Et je conserve le souvenir enchanté de cette surface, aquatique et pâle, écho fantomatique aux nymphéas de Monet.

Cy Twombly Sans titre (A Gathering of Time), 2003
Cy Twombly Sans titre (A Gathering of Time), 2003
© BKP, Berlin. RMN-Grand Palais/Image BSTGS




samedi 23 avril 2016

Une bonne soirée avec Gérard et des ami(e)s

J’imagine qu'une conjonction astrale particulièrement favorable était en place dans l’univers, ce jeudi 21 avril vers 19:00, heure de Paris.
Sinon comment expliquer la quasi-perfection de cette visite vespérale au Centre Pompidou ?

La découverte de Gérard Fromanger a été une délicieuse révélation.
Bastille réseaux  (Série Bastilles-Dérives) 2007 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Gérard Fromanger
Bastille réseaux (Série Bastilles-Dérives) 2007
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Gérard Fromanger

Un peintre qui réfléchit sur son art et l'interroge.
Mon tableau part en fumée  (Le tableau en question) 1966 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Gérard Fromanger
Mon tableau part en fumée (Le tableau en question) 1966
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Gérard Fromanger

Mon tableau s’égoutte  (Le tableau en question) 1966 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Gérard Fromanger
Mon tableau s’égoutte (Le tableau en question) 1966
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Gérard Fromanger

Un peintre engagé, dont les œuvres, quelque peu cousines du Pop Art, s’inscrivent dans l'époque.
La fin des années 60 est perturbée à travers le monde, Mai 68 à Paris et d'autres révoltes étudiantes ailleurs, guerre du Vietnam.

Le fond de l'air était rouge à cette époque, et rouge le sang qui souillait les drapeaux.
Le Rouge 1968  Sérigraphie sur bristol 320 g  60 x 89 cm  (Drapeau des Etats-Unis) © Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Gérard Fromanger
Le Rouge 1968 (Drapeau des Etats-Unis)
© Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Gérard Fromanger

Rouge aussi le sang de Pierre Overney, tué le 25 février 1972 par un vigile de Renault, lors d'une manifestation de la Gauche Prolétarienne (GP) à la sortie de l'usine de Billancourt, et rouge le fantôme du jeune militant.
La mort de Pierre Overney
La mort de Pierre Overney

J'aime particulièrement sa vie d'artiste, séduisante réflexion et mise en abyme.
Gérard Fromanger, La Vie d’artiste, 1975-1977 © Slash-Paris, 2016
Gérard Fromanger, La Vie d’artiste, 1975-1977 © Slash-Paris, 2016

Une photographie, prise à l’occasion d'une mutinerie de prisonniers, fournit la matière première.
Le sujet politique est présent.
La palette chromatique aussi, avec les mutins perchés sur le toit.
Le tableau représente l’artiste travaillant sur un tableau.
Mais ce n'est pas non plus une représentation naturaliste de l’artiste, de son travail et de son atelier, puisque des lignes de couleur traversent l'espace et enlacent le peintre.



Pour continuer, dans les vastes salles du 4e étage, j'ai picoré les dons des ami(e)s du Musée national d’art moderne.
Adel Abdessemed (1971 - )  Je suis innocent 2012 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Adel Abdessemed / Adagp, Paris
Adel Abdessemed (1971 - ) Je suis innocent 2012
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Adel Abdessemed / Adagp, Paris

Il était magique de rester immobile devant le Ciel Dorique de Sean Scully, et d'y noyer son regard durant de longues minutes, sans personne pour troubler votre sublime noyade.
Sean Scully (1945 - )  Doric Sky 2011 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Adagp, Paris
Sean Scully (1945 - ) Doric Sky 2011
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Adagp, Paris

Quelle allégresse de pouvoir découvrir la cinquantaine de projets du jeune architecte japonais, Jun'ya Ishigami, en prenant tout son temps pour savourer les délicates maquettes, comme autant de propositions poétiques pour habiter autrement le monde.
Arc-en-Rêve Centre d’Architecture, Galerie d’Exposition, Bordeaux, Exposition « Petit? Grand? L’Espace Infini de l’Architecture – Junya Ishigami » © Rodolphe Escher
« Petit? Grand? L’Espace Infini de l’Architecture – Junya Ishigami »
Arc-en-Rêve Centre d’Architecture, Galerie d’Exposition, Bordeaux
© Rodolphe Escher





- page 1 de 3