Il est un peintre qui occupe visiblement l'inconscient des photographes : le géomètre chromatique Piet Mondrian.
Son esprit peut être invoqué indifféremment par le truchement de lignes droites, de surfaces ou bien de couleurs.
Ainsi, German Lorca, photographe brésilien découvert dans la remarquable exposition de la MEP « Éloge du vertige, Photographies de la collection Itaú, Brésil », rend un hommage sans couleurs, mais non sans justesse, aux carrés et rectangles du maître de l'abstraction.
German Lorca
Hommage à Mondrian, 1960
(Homenaje a Mondrian)
En couleur, mais bien éloigné de la palette primaire du peintre et d'une rigueur géométrique toute relative, le « Travailleur de Mondrian », de Saul Leiter, est un elliptique et subtil hommage, un facétieux « travail en cours » d'une toile de Piet.
Saul Leiter
Mondrian Worker, 1954
Il parait alors inévitable qu'un jour, Mondrian s'invite dans mes photographies.
Naturellement, une première fois, avec de beaux bleus, quelques strictes lignes droites et d’orthodoxes angles droits.
Le Photo Flaneur
Hommage à Mondrian, 2010
Plus singulièrement, une seconde fois, en imaginant l'artiste s'éveillant, angoissé, devant une géométrie monochrome.
Le Photo Flaneur
Cauchemar de Mondrian, 2011
La dernière fois, le peintre, enfin ses œuvres, s'exposait à Beaubourg, avec son Rouge, son Bleu et son Jaune qui coloraient la façade du bâtiment.
Le Photo Flaneur
Mondrian à Beaubourg, 2011