Alors que je commence ce billet, je sais déjà que je ne vais pas réussir.
Je ne vais pas réussir à communiquer l'émotion ressentie durant le parcours de l'exposition "Gerhard Richter Panorama".
L'expérience a été tellement intense ce jeudi 23 aout dans la Galerie 1 du Centre Pompidou, que depuis, j'ai cherché en vain comment vous la faire partager.
Je renonce donc au billet habituel pour ne retenir que 4 tableaux et procéder, pour trois d'entre eux, à un exercice que vous trouverez sans doute très narcissique.
Mais comme dans tout coup de foudre, avec l’œuvre de Richter, il y a un mélange d'admiration, d’inexplicable et ce curieux sentiment de ressemblance.
L'admiration nait de la maitrise, de l'ampleur des thèmes abordés et des techniques utilisées.
Pour appréhender cette maitrise et cette ampleur, si vous n'allez pas au Centre Pompidou, une visite sur le site web de Gerhart Richter s'impose.
L'inexplicable est « Jaune Vert» comme cette toile abstraite, devant laquelle j'ai passé de longues minutes, dans une extase sereine.
Gerhard Richter, Jaune-Vert 1982
Le curieux sentiment de ressemblance a jailli d'une charte de couleur très mathématique, d'un gris rayonnant et d'un trait jaune éclatant.
Devant chacun de ses tableaux, durant la visite, j'ai immédiatement pensé à une de mes photographies.
Parce qu'il me semblait à ce moment précis qu'un lien, indéfinissable, les unissait.
Gerhard Richter, 1024 Couleurs 1973
Gerhard Richter, Gris, Rayons 1968
Gerhard Richter, Trait (sur Rouge) 1980
Ce sentiment demeure tandis que je les vois maintenant rassemblés sur cette page.
Finalement me direz-vous, ce n'est pas un billet qui incite à la visite de l'exposition.
Je n'en sais rien.
Je savais seulement, dès le début, que je ne réussirais pas à communiquer mon émotion.
Mais cela, je vous l'ai déjà dit.
- "Gerhard Richter Panorama" au Centre Pompidou jusqu'au 24 septembre 2012.