Pénible cette habitude de visiter les expositions dans les derniers jours.
Pas tant pour la visite, même si l'affluence peut être un peu plus forte (certainement des « visite-tard » comme moi...).
Non , c'est pour l'écriture du billet que la pression est forte.
Car il faut l'écrire avant la fin de l'exposition pour partager mon enthousiasme avec mes rares, mais fidèles lectrices et lecteurs.

Ne passez donc pas trop de temps à lire ce billet et à regarder les vidéos, mais foncez avant lundi soir au Grand Palais pour voir les vidéos de Bill Viola !

L'expérience est saisissante de poésie, d'émerveillement.
J'ai passé presque 3 heures à m'immerger dans les univers de Viola.
3 heures dans un ailleurs qui happe le spectateur.

J'ai trouvé quelques vidéos sur internet.
Elles ne donnent qu'un médiocre aperçu de ce qui vous attend au Grand Palais.
Parce que l'écran de l'ordinateur ne reproduit pas l'installation dans laquelle vous voyez la vidéo.

Par exemple, Tristan s'élève sur un écran géant, dans une vaste salle circulaire.



Chacun des rêveurs semble vu à travers le hublot d'un caisson dans lequel il flotterait.




Le quintet des étonnés, avec son ralenti extrême, déroule une infinité de tableaux classiques, aux personnages figés dans l'expression de leurs émotions.



Quant à la rencontre, qui semble ne jamais pouvoir se réaliser, elle étire le temps et l'espace.



Alors oui, il ne reste que 4 jours.
Il y aura certainement du monde, ce qui, je dois l'avouer, réduira un peu le plaisir de la visite (entre ceux ou celles qui viennent converser dans l'exposition sans regarder les œuvres, et les autres qui pensent que votre vue à la capacité de traverser leurs corps et donc se plantent devant vous, il est parfois difficile de rester zen...).
Malgré cela, allez voir Viola, vite !