L'Oeil Curieux

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Tag - Grand Palais

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mercredi 17 février 2021

S'accrocher aux bouées

S'accrocher aux bouées, garder la tête hors de l'eau, et ne pas succomber dans la mare noirâtre du pseudo confinement.

Plus de musées, plus d'expositions, je suis affamé d'art.

Je me jette sur les ersatz.

Live de l'exposition Noir et Blanc

[Replay] ⚫⚪ (Re) Découvrez l'exposition Noir et Blanc en live depuis le Grand Palais - RMN (Officiel) avec la BnF - Bibliothèque nationale de Franceet Ministère de la Culture pour une visite haute en couleurs 😍👇

Publiée par ARTE sur Lundi 15 février 2021


Je sais pourquoi je préfère visiter les expositions sans profiter des visites guidées.
J'ai besoin de me retrouver seul face aux œuvres, en silence.
Surtout que dans ce live, je trouve la journaliste bien bavarde.....

J'ai vu sur le site du Grand Palais que des visites virtuelles seront proposées prochainement.
Je prendrai sans doute la visite virtuelle autonome pour un peu retrouver les sensations du monde d'avant.

Plus de musées, plus d'expositions, plus de nuits, nous sommes privés de la lumière et de l'obscurité.
Gilbert Fastenaekens, 015 Le Havre, série Nocturne, 1982
Gilbert Fastenaekens, 015 Le Havre, série Nocturne, 1982


jeudi 17 juillet 2014

Vite Voila Viola

Pénible cette habitude de visiter les expositions dans les derniers jours.
Pas tant pour la visite, même si l'affluence peut être un peu plus forte (certainement des « visite-tard » comme moi...).
Non , c'est pour l'écriture du billet que la pression est forte.
Car il faut l'écrire avant la fin de l'exposition pour partager mon enthousiasme avec mes rares, mais fidèles lectrices et lecteurs.

Ne passez donc pas trop de temps à lire ce billet et à regarder les vidéos, mais foncez avant lundi soir au Grand Palais pour voir les vidéos de Bill Viola !

L'expérience est saisissante de poésie, d'émerveillement.
J'ai passé presque 3 heures à m'immerger dans les univers de Viola.
3 heures dans un ailleurs qui happe le spectateur.

J'ai trouvé quelques vidéos sur internet.
Elles ne donnent qu'un médiocre aperçu de ce qui vous attend au Grand Palais.
Parce que l'écran de l'ordinateur ne reproduit pas l'installation dans laquelle vous voyez la vidéo.

Par exemple, Tristan s'élève sur un écran géant, dans une vaste salle circulaire.



Chacun des rêveurs semble vu à travers le hublot d'un caisson dans lequel il flotterait.




Le quintet des étonnés, avec son ralenti extrême, déroule une infinité de tableaux classiques, aux personnages figés dans l'expression de leurs émotions.



Quant à la rencontre, qui semble ne jamais pouvoir se réaliser, elle étire le temps et l'espace.



Alors oui, il ne reste que 4 jours.
Il y aura certainement du monde, ce qui, je dois l'avouer, réduira un peu le plaisir de la visite (entre ceux ou celles qui viennent converser dans l'exposition sans regarder les œuvres, et les autres qui pensent que votre vue à la capacité de traverser leurs corps et donc se plantent devant vous, il est parfois difficile de rester zen...).
Malgré cela, allez voir Viola, vite !

dimanche 29 décembre 2013

Couleurs : le grand Depardon

2013 avait commencé avec le Noir & Blanc poétique de Manuel Alvarez Bravo.
2013 se termine par « un moment si doux », aux couleurs de Raymond Depardon.

Contrairement à Brassaï ou Doisneau, la couleur est présente depuis toujours chez Depardon.
Simplement, il l'avait un peu cachée, presque effacée devant ses photos bien connues en N&B.

Alors découvrir les quelque 160 images retenues par l'artiste et le commissaire de l'exposition est une délectable révélation.
Entre les images d'époque, quand le photographe doublait en couleur ses reportages N&B, et les clichés récents, quand Depardon est retourné dans les pays qu'il aime comme l’Éthiopie ou le Tchad,
La couleur éclate, pétille et sature le regard.
Une couleur joyeuse qui repousse la guerre ou la misère, et rend inoubliables les petits riens de la vie quotidienne.

Ici, dans l'ambiance révolutionnaire de la réforme agraire de l'Unité Populaire, le jaune prend le pouvoir, avec cette rencontre improbable entre un Che bien sombre et deux fillettes ensoleillées.
Raymond Depardon Chili. Asentamiento "Arnoldo Rios" Province de Cautín, entre Temuco et Puerto Saaverdra. 1971 © Raymond Depardon/Magnum Photos
Chili. Asentamiento "Arnoldo Rios" Province de Cautín, entre Temuco et Puerto Saaverdra. 1971
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Raymond Depardon Chili. Faubourg Sud de Santiago. Campement «Che Guevara». 1971 © Raymond Depardon/Magnum Photos
Chili. Faubourg Sud de Santiago. Campement «Che Guevara». 1971
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Là, dans l'Écosse de Thatcher, un bubble gum rose éclaire la tristesse des bâtisses de briques.
Raymond Depardon Ecosse Glasgow. 1980 © Raymond Depardon/Magnum Photos
Ecosse Glasgow. 1980
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Certainement ma préférée avec ces fulgurances vertes et rouges dans la ouate silencieuse de ce paysage enneigé.
Raymond Depardon France. Jeux Olympiques d'Albertville 1992. Les Saisies. © Raymond Depardon/Magnum Photos
France. Jeux Olympiques d'Albertville 1992. Les Saisies.
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Le fond de l'air devient rouge.
Rouge de la modeste table d'un café de l'Altiplano bolivien.
Raymond Depardon Bolivie. Sur la route de La Paz. 2005 © Raymond Depardon/Magnum Photos
Bolivie. Sur la route de La Paz. 2005
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Rouge d'un reflet qui essayerait, avec la complicité du miroir, de répondre au logo d'une marque de boissons gazeuses.
Raymond Depardon Ethiopie. Awash. 2007. © Raymond Depardon/Magnum Photos
Ethiopie. Awash. 2007.
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Quand le bleu rencontre le rouge, Depardon les surprend aussi bien dans la France profonde que dans la lointaine Éthiopie.
Raymond Depardon Nerac, Lot-et-Garonne, France. 2009. © Raymond Depardon/Magnum Photos
Nerac, Lot-et-Garonne, France. 2009.
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Raymond Depardon Ethiopie. Harar. 2013. © Raymond Depardon/Magnum Photos
Ethiopie. Harar. 2013.
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Cette échoppe me semble un parfait point final à ce billet.
Sans âge, elle annonce néanmoins avec fierté « photos numériques ».
Raymond Depardon Tchad. Faya-Largeau. 2013 © Raymond Depardon/Magnum Photos
Tchad. Faya-Largeau. 2013
© Raymond Depardon/Magnum Photos

Et elle se trouve au Tchad, ou, il y a presque 40 ans, Depardon cinéaste nous faisait découvrir Françoise Claustre, un des premiers otages médiatisés.

Raymond Depardon filme Françoise Claustre

Depardon sur France 2

Le portfolio de l'exposition sur Magnum Photos


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