L'Oeil Curieux

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - Architecture

Fil des billets - Fil des commentaires

dimanche 17 septembre 2017

Journées du patrimoine, journée de la mémoire vivante

Je suis né il y a bientôt 56 ans à Suresnes, ville dans laquelle j'ai toujours vécu et pourtant que je ne connais pas encore complètement.

Madame L'Oeil Curieux, suresnoise aussi de naissance, a eu la bonne idée de m'inciter à nous inscrire, pour les Journées Européennes du Patrimoine, à la visite de l'École de Plein Air de notre ville natale.

De l'École de Plein Air, avant la visite, je ne connaissais finalement pas grand-chose.
Elle datait des années 30, avait accueilli des enfants à la santé délicate, elle abritait autrefois des bureaux de vote (j'y avais glissé un bulletin dans l’urne, il y a bien longtemps) et à côté de ses longues façades aveugles, il y avait une grosse mappemonde, devant laquelle nous passions pour aller au parc du Mont Valérien.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue ext. du globe terrestre, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue ext. du globe terrestre, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

La visite m'a fait découvrir l'envers du décor et cette école extraordinaire, désormais belle endormie.

Le projet d'origine, lancé en 1931 par Henri Sellier, maire de Suresnes de 1919 à 1941, était une école pour les enfants menacés par la tuberculose et le rachitisme.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue d'un plan d'ensemble avec désignations de l'affectation des espaces, n.d.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue d'un plan d'ensemble avec désignations de l'affectation des espaces, n.d.
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue aérienne de l'école, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue aérienne de l'école, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Elle offre donc une structure ouverte, dans l’esprit hygiéniste de l'époque, avec des classes qui s'ouvrent sur l'extérieur, grâce à un astucieux système de fenêtres en accordéon, pour profiter pleinement des bienfaits du soleil et du plein air.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes : vue ext. des pavillons, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue ext. des pavillons, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue d'une classe de nuit, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue d'une classe de nuit, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue ext. d'un pavillon de classe ouvert, avril 1937.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue ext. d'un pavillon de classe ouvert, avril 1937.
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Les bâtiments sont reliés par des passerelles qui permettent une circulation par beau temps, de terrasse en terrasse, et qui, par mauvais temps, abritent les marcheurs qui circulent en dessous.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue extérieure des salles de classe, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue extérieure des salles de classe, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Tout était pensé pour la santé et le bien-être des enfants, avec une infirmerie, et des douches, elles aussi ouvertes sur l'extérieur.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes : vue ext. de la salle de douches ouverte, 1935 (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue ext. de la salle de douches ouverte, 1935 (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Dans la cour de récréation, un solarium était installé, lui aussi permettant l'ouverture sur l'extérieur, grâce à ses parois vitrées qui s’escamotent dans le sol.
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine) : vue de la cour de récréation, n.d. (cliché anonyme).
1932-1935. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Vue de la cour de récréation, n.d. (cliché anonyme).
Académie d'architecture/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle

Quant au toboggan, il est toujours là, délicatement enlacé par la végétation qui envahit les lieux.
Le toboggan - Ecole de Plein Air
16 septembre 2017. Ecole de plein air, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Le toboggan dans la cour de récréation.

Tout l'établissement est une merveille d'architecture climatique avec ses surfaces vitrées orientées pour capter le soleil, et ses façades aveugles, orientées au nord, que je longeais enfant sans savoir ce qui se trouvait derrière ces imposants remparts modernes.

Même si la météo était maussade, il était facile, durant la visite, d'imaginer les enfants profitant du soleil, dans les classes ou dans les espaces de leçons au jardin.
D'autant plus que, parmi les visiteurs du groupe, un homme qui avait fait sa scolarité dans l'établissement dans les années 60 a eu la gentillesse de partager avec nous ses souvenirs.
J'ai ressenti une grande émotion à écouter ses paroles si vivantes, au milieu des batiments s'étiolant inexorablement, faute d'entretien.
A l’intérieur d'une classe, il m'a précisé qu'il avait été dans cette même pièce, jeune élève de CP.
Il se souvenait des noms des instituteurs et institutrices, et de cette particularité de l'établissement d'avoir beaucoup de couples d'enseignants, maris et femmes.

Cette journée du patrimoine 2017 aura été une magnifique journée de la mémoire vivante, grâce à une belle rencontre.

Post-scriptum : Pour des informations savantes sur cette formidable réalisation architecturale et humaine, il y a le fonds Marcel Lods , architecte de l'école avec Eugène Beaudouin, sur le site de la Cité de l'architecture et du patrimoine et le site de l'Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INS HEA) qui occupe quelques bâtiments de l'école.

Post-Post-scriptum : la mappemonde, en triste état, va être restaurée, les travaux commençant dans les prochaines semaines, mais les dons sont encore possibles.
Quelques euros pour refaire une beauté au monde....
Pourquoi ne pas croire un jour à une souscription pour l'Ecole de Plein Air ?

samedi 23 avril 2016

Une bonne soirée avec Gérard et des ami(e)s

J’imagine qu'une conjonction astrale particulièrement favorable était en place dans l’univers, ce jeudi 21 avril vers 19:00, heure de Paris.
Sinon comment expliquer la quasi-perfection de cette visite vespérale au Centre Pompidou ?

La découverte de Gérard Fromanger a été une délicieuse révélation.
Bastille réseaux  (Série Bastilles-Dérives) 2007 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Gérard Fromanger
Bastille réseaux (Série Bastilles-Dérives) 2007
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Gérard Fromanger

Un peintre qui réfléchit sur son art et l'interroge.
Mon tableau part en fumée  (Le tableau en question) 1966 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Gérard Fromanger
Mon tableau part en fumée (Le tableau en question) 1966
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Gérard Fromanger

Mon tableau s’égoutte  (Le tableau en question) 1966 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Gérard Fromanger
Mon tableau s’égoutte (Le tableau en question) 1966
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Gérard Fromanger

Un peintre engagé, dont les œuvres, quelque peu cousines du Pop Art, s’inscrivent dans l'époque.
La fin des années 60 est perturbée à travers le monde, Mai 68 à Paris et d'autres révoltes étudiantes ailleurs, guerre du Vietnam.

Le fond de l'air était rouge à cette époque, et rouge le sang qui souillait les drapeaux.
Le Rouge 1968  Sérigraphie sur bristol 320 g  60 x 89 cm  (Drapeau des Etats-Unis) © Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Gérard Fromanger
Le Rouge 1968 (Drapeau des Etats-Unis)
© Georges Meguerditchian - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Gérard Fromanger

Rouge aussi le sang de Pierre Overney, tué le 25 février 1972 par un vigile de Renault, lors d'une manifestation de la Gauche Prolétarienne (GP) à la sortie de l'usine de Billancourt, et rouge le fantôme du jeune militant.
La mort de Pierre Overney
La mort de Pierre Overney

J'aime particulièrement sa vie d'artiste, séduisante réflexion et mise en abyme.
Gérard Fromanger, La Vie d’artiste, 1975-1977 © Slash-Paris, 2016
Gérard Fromanger, La Vie d’artiste, 1975-1977 © Slash-Paris, 2016

Une photographie, prise à l’occasion d'une mutinerie de prisonniers, fournit la matière première.
Le sujet politique est présent.
La palette chromatique aussi, avec les mutins perchés sur le toit.
Le tableau représente l’artiste travaillant sur un tableau.
Mais ce n'est pas non plus une représentation naturaliste de l’artiste, de son travail et de son atelier, puisque des lignes de couleur traversent l'espace et enlacent le peintre.



Pour continuer, dans les vastes salles du 4e étage, j'ai picoré les dons des ami(e)s du Musée national d’art moderne.
Adel Abdessemed (1971 - )  Je suis innocent 2012 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Adel Abdessemed / Adagp, Paris
Adel Abdessemed (1971 - ) Je suis innocent 2012
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Adel Abdessemed / Adagp, Paris

Il était magique de rester immobile devant le Ciel Dorique de Sean Scully, et d'y noyer son regard durant de longues minutes, sans personne pour troubler votre sublime noyade.
Sean Scully (1945 - )  Doric Sky 2011 © Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP © Adagp, Paris
Sean Scully (1945 - ) Doric Sky 2011
© Philippe Migeat - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP
© Adagp, Paris

Quelle allégresse de pouvoir découvrir la cinquantaine de projets du jeune architecte japonais, Jun'ya Ishigami, en prenant tout son temps pour savourer les délicates maquettes, comme autant de propositions poétiques pour habiter autrement le monde.
Arc-en-Rêve Centre d’Architecture, Galerie d’Exposition, Bordeaux, Exposition « Petit? Grand? L’Espace Infini de l’Architecture – Junya Ishigami » © Rodolphe Escher
« Petit? Grand? L’Espace Infini de l’Architecture – Junya Ishigami »
Arc-en-Rêve Centre d’Architecture, Galerie d’Exposition, Bordeaux
© Rodolphe Escher





dimanche 3 août 2014

Von Paris nach Berlin

Il y a un siècle, des Bavarois se proposaient d'arriver à Paris.
Aucun n'y parvint et sans doute beaucoup d'entre eux moururent loin de chez eux, en terre étrangère.
L'accueil des Français fut plutôt réservé vis-à-vis de ces visiteurs d'outre-Rhin...
Nach Paris

En juillet 2014, « das neugierig auge » (L'Oeil curieux, dans la langue de Goethe) aurait pu écrire « Von Paris nach Berlin » sur la carlingue de l'Airbus de la Lufthansa.
L'accueil des Berlinois fut très agréable.

Et les temps sombres sont bien révolus.



Berlin est une ville facile à vivre, reposante, avec une offre culturelle diverse et de qualité.
Une destination de rêve pour l'Oeil Curieux.

À tout seigneur, tout honneur, je commence par l'exposition sur les années d'enseignement de Kandisky au Bauhaus.
Titulaire du poste de maître des formes à l’atelier de peinture murale, mais aussi proposant un cours sur les formes et un autre sur le « dessin analytique », Kandisky passait beaucoup de temps à préparer ses cours.
Il est passionnant de découvrir avec les exercices réalisés par les élèves, comment l'artiste enseignant transmettait sa conception des correspondances des couleurs et des formes.
Monica Ullmann-Broner, "distribution of colours in the wheel", study from Kandinsky’s course, 1931  / Bauhaus-Archiv Berlin, Foto: Markus Hawlik
Monica Ullmann-Broner, "distribution of colours in the wheel"
study from Kandinsky’s course, 1931
Bauhaus-Archiv Berlin, Foto: Markus Hawlik

Outre ce matériel pédagogique sont présentées les œuvres réalisées durant ces années passées en Allemagne.
Vassily Kandinsky, "Joyous Ascent" (Fröhlicher Aufstieg), 1923  / Bauhaus-Archiv Berlin, photo: Markus Hawlik /  © VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn
Vassily Kandinsky, "Joyous Ascent" (Fröhlicher Aufstieg), 1923
Bauhaus-Archiv Berlin, photo: Markus Hawlik
© VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn

Comme cette splendide pièce, réalisée pour un portfolio offert par les enseignants au fondateur et directeur du Bauhaus, Walter Gropius, pour son 41e anniversaire.
Chaque artiste avait réinterprété une photographie avec sa grammaire graphique.
Vassily Kandinsky, Untitled (from the portfolio for Walter Gropius), 1924 / Bauhaus-Archiv Berlin © VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn
Vassily Kandinsky, Untitled (from the portfolio for Walter Gropius), 1924
Bauhaus-Archiv Berlin © VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn

Pour ne rien vous cacher, je n'avais pas en tête cette exposition temporaire en allant au Bauhaus-Archiv.
Je voulais m'immerger dans cette école qui, en quatorze années, a profondément marqué le vingtième siècle, et trouve encore écho de nos jours.
L'exposition permanente a été un enchantement, avec des merveilles en architecture, peinture, sculpture, travail du métal et ameublement.
Lucia Moholy (photograph), Walter Gropius (architecture), Bauhaus building in Dessau: workshop building from the north-west, 1926 / Bauhaus-Archiv Berlin
Lucia Moholy (photograph), Walter Gropius (architecture)
Bauhaus building in Dessau: workshop building from the north-west, 1926
Bauhaus-Archiv Berlin

László Moholy-Nagy, Untitled (from the portfolio for Walter Gropius), 1924 / Bauhaus-Archiv Berlin, © VG Bild-Kunst Bonn © VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn
László Moholy-Nagy, Untitled (from the portfolio for Walter Gropius), 1924 Bauhaus-Archiv Berlin, © VG Bild-Kunst Bonn © VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn

Oskar Schlemmer, „Architectural sculpture R”, 1919 / Bauhaus-Archiv Berlin, photo: Gunter Lepkowski
Oskar Schlemmer, „Architectural sculpture R”, 1919
Bauhaus-Archiv Berlin, photo: Gunter Lepkowski

Marianne Brandt, Tea infuser (MT 49), 1924 / Bauhaus-Archiv Berlin, photo: Gunter Lepkowski © VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn
Marianne Brandt, Tea infuser (MT 49), 1924
Bauhaus-Archiv Berlin, photo: Gunter Lepkowski
© VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn

Josef Hartwig, Bauhaus chess set (Model VII), 1923/24 / Bauhaus-Archiv Berlin, photo: Fotostudio Bartsch © VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn
Josef Hartwig, Bauhaus chess set (Model VII), 1923/24
Bauhaus-Archiv Berlin, photo: Fotostudio Bartsch
© VG Bild-Kunst (Royalties Collection Society), Bonn

Marcel Breuer, Tubular steel armchair, design 1925-26 / Bauhaus-Archiv Berlin, Photo: Fotostudio Bartsch
Marcel Breuer, Tubular steel armchair, design 1925-26
Bauhaus-Archiv Berlin, Photo: Fotostudio Bartsch

Et je ne vous parle pas de la céramique, de la photographie, du textile, du théâtre ou de la typographie...

Bauhaus-Archiv Museum für Gestaltung, une adresse incontournable !

D'un Gropius à l'autre, direction le Martin-Gropius-Bau, bâtiment réalisé par le grand-oncle du fondateur du Bauhaus, pour une belle rétrospective sur Walter Evans.

Plus de 200 clichés nous emmènent dans l’œuvre d'une vie.
Connu pour son travail, durant les années 30, sur les métayers pauvres du sud des États-Unis, Evans n'est pas que le photographe de la misère.
Allie Mae Burroughs, Hale County, Alabama Walker Evans © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art
Allie Mae Burroughs, Hale County, Alabama Walker Evans
© Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

Plus méconnues (enfin de moi...), ses images de fleurs, de statues africaines et d'outils révèlent son amour des formes.
Gladiola, Darien, Connecticut Walker Evans © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art
Gladiola, Darien, Connecticut Walker Evans
© Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

Ancestral Figure, Head (Profile), Gabon Walker Evans © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art
Ancestral Figure, Head (Profile), Gabon
© Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

Crate Opener Walker Evans © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art
Crate Opener Walker Evans
© Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

Lors d'un voyage à Tahiti, la beauté des Polynésiens séduit le portraitiste.
South Seas: Male Portrait Walker Evans © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art
South Seas: Male Portrait Walker Evans
© Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

South Seas: Woman Wearing Sarong Walker Evans © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art
South Seas: Woman Wearing Sarong Walker Evans
© Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

Et il capture cette rencontre incongrue à Cuba.
Statue and Outdoor Faucet in Courtyard, Havana © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art
Statue and Outdoor Faucet in Courtyard, Havana
© Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

En sortant du Martin-Gropius-Bau, le visiteur a rendez-vous avec l'histoire.
Et quels rendez-vous !

Avec la guerre froide et ce tronçon du Mur qui borde la Niederkirchnerstraße.

Et derrière ce mur, sur les lieux mêmes ou se trouvaient les institutions centrales de terreur et de persécution du régime Nazi : les bureaux de la Gestapo et sa prison, la Direction des SS et le Bureau Principal de la Sécurité du Reich, le visiteur découvre la topographie de la Terreur (Topographie des Terrors) , comme se nomme ce remarquable lieu d'exposition.
Une plongée glaçante dans un système conçu méthodiquement pour éliminer d'abord l'ennemi intérieur, puis, après le déclenchement de la guerre, l'ennemi extérieur.
Les textes et les images ne cachent rien, depuis la mise en place en Allemagne dès la prise du pouvoir par Hitler, en passant par les actions durant le conflit mondial, dans les territoires occupés, pour finir avec les procès d'après guerre, peu nombreux finalement.
Un regard lucide de l’Allemagne sur son passé, une exposition à ne pas manquer.

Si l'Oeil Curieux dévore les évènements culturels, il est aussi avide de nourritures plus terrestres.
En exclusivité, voici donc le menu du 30 juillet 2014.
Diète Berlinoise

Les experts en gastronomie germanique auront reconnu une Bratwurst grillée avec sa Kartoffelsalat, arrosés, comme il se doit à Berlin, d'une Berliner Kindl Weisse mit Schuss (Bière blanche avec un trait de sirop d'aspérule).

Tschüss !



- page 3 de 6 -