Les expositions sont comme les fromages, il faut déguster du plus doux au plus fort.
Sinon, les neurones sont brûlés et on ne sent plus rien dans les expositions douces.
Je parle en connaissance de cause puisque j'ai vécu le phénomène lors de ma récente visite au Centre Pompidou (avant sa fermeture pour travaux).
J'ai commencé par la collection Jean Chatelus, effectivement énormément bizarre.
Alors après avoir croisé, une chose constituée de plein de petites autres choses,

Jim Shaw, Heap
une créature velue et incomplète

David Altmeid, January
de bien élégants dindons,

Meyer Vaisman, Turkey with Necklace at Feet
un Angélus pas franchement paisible,

Yasumasa Morimura, Brothers (A Late Autumn Prayer)
un crane sorti du néon,
Henrik Plenge Jakobsen, Neon skull
une bétonnière de luxe,

Wim Delvoye , Concrete-Mixer (Lissabon)
© Adagp, Paris Crédit photographique : Courtesy studio Wim Delvoye
et des primitifs à pois,

Olaf Breuning, Primitives
il me fallait une autre dose d'art brutal.
Avec les projets architecturaux délirants d'Hollein, mes neurones ont, un peu, grésillé à nouveau.

Hans Hollein, Highrise Building, Sparkplug, project (Exterior perspective)

Hans Hollein, Aircraft Carrier City in Landscape, project, Perspective

Hans Hollein, Monument to Victims of the Holocaust, project, Exterior perspective
Mais arrivé à l'exposition Suzanne Valadon, mon électroencéphalogramme est resté plat, mais alors plat, comme le plat pays de Brel, devant les autoportraits, les portraits, les nus masculins, mais aussi féminins.
Ah, j'oubliais, juste au début, une pulsation devant le mouvement de l'acrobate.

Suzanne Valadon, L'Acrobate ou La Roue
Mais après, plus rien.
J'aurais sans doute du consommer le Chatelus en dernier...