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Visites

Les billets sur les visites d'Expositions, dans les musées et les galeries.

L'exposition est encore visible quand le billet est publié (parfois pas pour très longtemps...)

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dimanche 15 octobre 2023

Vanité hors norme

Ce n'est pas une exposition qui appelle le waouh.
Ce n'est pas une exposition dont on ressort joyeux.

Cette masse de crânes nous rend silencieux, elle nous écrase.
Elle nous renvoie, au mieux aux vanités du XVIIe siècle, aux catacombes, attraction pour touristes, à Hamlet se demandant s'il faut « être ou ne pas être », mais plutôt aux crânes des victimes de Pol Pot, à tous les charniers de l'histoire et in fine à notre finitude.
Ron Mueck Mass © Marc Domage pour la Fondation Cartier
Ron Mueck Mass © Marc Domage pour la Fondation Cartier

Nous errons entre ces masses blanches comme des fourmis.
Ron Mueck Mass © Marc Domage pour la Fondation Cartier
Ron Mueck Mass © Marc Domage pour la Fondation Cartier

Et ce ne sont pas les chiens de l'enfer du sous-sol qui vous redonneront le sourire... Ron Mueck untitled (Three dogs) © Claire Guilhem
Ron Mueck untitled (Three dogs) © Claire Guilhem



samedi 26 août 2023

Erwitt : le parfum de l'humour

Quel plaisir de terminer cette série de billets du mois d'août, avec un grand monsieur, photographe à l'oeil acéré et plein de malice.


J'ai le plaisir de vous présenter Monsieur Esprit, Monsieur Elliot Erwitt.
Elliott Erwitt Rome, Italy (Self portrait with Finger), 1968 © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt Rome, Italy (Self portrait with Finger), 1968
© Elliott Erwitt | Magnum Photos

Quand on lit ou écoute une de ses interviews, il est le vieux tonton dont l'oeil pétille, qui a parcouru le monde et porte sur celui-ci un regard curieux, souvent amusé, parfois très sérieux, mais toujours empreint d'humanité.

Il aime les chiens, ses modèles préférés (en particulier "parce qu'ils ne demandent pas de tirages", dit-il).
Elliott Erwitt New York City. USA. 2000. © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt New York City. USA. 2000.
© Elliott Erwitt | Magnum Photos

Il capte et concentre en une image, l'essence d'une situation, aussi bien drôle que tragique
Elliott Erwitt Prado Museum, Madrid, Spain. 1995. © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt Prado Museum, Madrid, Spain. 1995.
© Elliott Erwitt | Magnum Photos

Elliott Erwitt Caroline du Nord, Etats-Unis, 1950 © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt Caroline du Nord, Etats-Unis, 1950
© Elliott Erwitt

Il nous laisse perplexes, ne sachant pas si nous devons rire ou pleurer devant ce garçon au sourire éclatant et son revolver pointé sur la tempe.
Elliott Erwitt Pittsburgh. Pennsylvania. USA. 1950. © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt Pittsburgh. Pennsylvania. USA. 1950.
© Elliott Erwitt | Magnum Photos

Il revisite le récit du pécheur "qui a péché un poisson grand comme cela". Elliott Erwitt
Elliott Erwitt | Elliot Erwitt's Handbook Diver. London, England. 1978.
© Elliott Erwitt | Magnum Photos

Même pour un travail de commande, ce tonton, qui connaît bien la France, compose une image ironiquement emblématique, pleine d'affection.
Elliott Erwitt Personal Best Provence, France. 1955 © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt Personal Best Provence, France. 1955.
© Elliott Erwitt | Magnum Photos

Vous ne m'empêcherez pas de penser que cette façade, bien incongrue dans l'architecture classique des immeubles environnants a été retenue par Erwitt, d'abord pour le graphisme, mais aussi pour la traduction possible de l'enseigne « Tony's of Worth Street », « Chez Tony de la rue qui en vaut la peine ».
Elliott Erwitt New York City. New York. USA. 1969. © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt New York City. New York. USA. 1969.
© Elliott Erwitt | Magnum Photos

Et pour finir, ayant encore en tête les mots d'esprit du photographe, je crois qu'il apprécierait le titre que je vais donner à un de ses phototoons, séquences cinématographiques de quelques images, qui racontent une histoire dont Erwitt vous laisse écrire le scénario.

"Autant en emporte le vent"
Elliott Erwitt Cannes, France, 1975 © Elliott Erwitt
Elliott Erwitt Cannes, France, 1975
© Elliott Erwitt | Magnum Photos


dimanche 20 août 2023

C'est d'abord de l'image

Il est raisonnable de penser que vous ne liriez pas ce billet si, le samedi 19 août 2023, j'avais d'abord visité l'exposition "Johan van der Keuken" et non celle consacrée à Frank Horvat.

J'aurais certainement été plus réceptif à la démarche de l'artiste, à ce dialogue constant qu'il a mené entre image fixe et image animée.
Mon billet aurait probablement été plus développé, avec plus de photographies et de vidéos, couvrant les nombreuses "séquences" de la riche carrière du photographe/cinéaste néerlandais.

Mais à moins de vous projeter dans un univers parallèle dans lequel L'Oeil Curieux a d'abord vu "Johan Van Der Keuken Le rythme des images", vous ne lirez jamais que ces quelques lignes qui suivent, avec 4 photographies et 2 courts métrages.

Deux images pour la géométrie.
Logement pour étudiant, Weesperstraat, Amsterdam, 1966. © Johan van der Keuken / Nederlands Fotomuseum.
Logement pour étudiant, Weesperstraat, Amsterdam, 1966.
© Johan van der Keuken / Nederlands Fotomuseum.

Logement pour étudiant, Weesperstraat, Amsterdam, 1966. © Johan van der Keuken / Nederlands Fotomuseum.
Logement pour étudiant, Weesperstraat, Amsterdam, 1966.
© Johan van der Keuken / Nederlands Fotomuseum.

Deux pour les séquences dans des images fixes.
Logement pour étudiant, Weesperstraat, Amsterdam, 1963. © Johan van der Keuken / Nederlands Fotomuseum.
Logement pour étudiant, Weesperstraat, Amsterdam, 1963.
© Johan van der Keuken / Nederlands Fotomuseum

Logement pour étudiant, Weesperstraat, Amsterdam, 1966. © Johan van der Keuken / Nederlands Fotomuseum.
Logement pour étudiant, Weesperstraat, Amsterdam, 1966.
© Johan van der Keuken / Nederlands Fotomuseum.

"Paris à l'aube", qui est en quelque sorte l'aube du cinéaste Van der Keuken puisque ses impressions de Paris étaient tournées les matins à partir de 4 heures, à l’époque où il effectuait ses études à l’Idhec.


"Temps/travail", typique de son travail cinématographique, avec un excellent montage, très rythmé et répétitif, de gestes quotidiens d’hommes et de femmes au travail, à travers le monde.


Comme diraient les shadoks : "C'est tout pour aujourd'hui".


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